Il n’y a pas d’âge pour aimer, même quand on est une femme de 70 ans et qu’on vit dans une théocratie qui étouffe le désir et invisibilise les passions. Dans Mon Gâteau préféré, grand prix du jury au festival du film de Cabourg, les réalisateurs iraniens Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha suivent la quête de tendresse de Mahin, une veuve esseulée qui décide de retrouver le grand amour. Le long-métrage est en salles grâce à Arizona Distribution.
Dernière adaptation d’un roman de Rabindranath Tagore par Satyajit Ray en 1984, La Maison et le monde est aussi une des dernières grandes œuvres du cinéaste indien, qui meurt quelques années plus tard de complications cardiaques. Aboutissement majestueux et complexe de près de trente ans de carrière, Ghare Baire, de son titre bengali, bénéficie d’une ressortie en salles en version restaurée à partir du 29 janvier avec Les Acacias.
Si les premiers films d’Ogigami Naoko ont pu franchir les frontières de l’archipel grâce à des sélections dans divers festivals, il faut reconnaître qu’elle n’a pas pu se faire une place au sein de la distribution occidentale et ses films sont devenus rapidement difficilement accessibles. On ne peut donc que remercier Art House de nous permettre de découvrir Le Jardin zen en salles.
Tandis qu'en 2024, un seul film du stakhanoviste sud-coréen Hong Sang-soo est sorti sur les écrans français, Capricci semble déterminé à corriger le tir en ce début d'année en distribuant un de ses derniers opus, près d'un an après sa sélection à la Berlinale 2024. Le cinéaste retrouve pour la 3ème fois Isabelle Huppert, après In Another Country (2012) et La Caméra de Claire (2017). En clôture d'un portrait en trois tableaux, Hong-Huppert (H²) se lancent dans une opération de révélation des musiques intérieures.
Splendor Films ressort en salles cette semaine Le Pavillon d'or d'Ichikawa Kon, adaptation fidèle et magistrale du roman éponyme de Mishima Yukio pour une œuvre austère, complexe et captivante.
Présenté en octobre en clôture du Festival du Film Coréen à Paris, Hiver à Sokcho, adaptation du roman du même nom d'Elisa Shua Dusapin et premier long métrage du franco-japonais Kamura Koya, arrive sur nos écrans pour célébrer le début d’année chez Epicentre Films. Jolie rêverie sur la rencontre entre un dessinateur français bourru et une jeune femme métisse franco-coréenne chez qui il réveille des questions existentielles, dans le décor de Sokcho, ville balnéaire à la frontière entre les deux Corées, au moment où le froid rend incongrue la présence des touristes. Porté par le duo Bella Kim et Roschdy Zem, le film présente une délicate observation de deux solitudes qui se croisent le temps d'une saison.