Onna bakari no yoru, qu'on pourrait traduire par "Fille des ténèbres", est l'avant-dernier film de Tanaka Kinuyo. Adapté d'un scénario de Tanaka Sumie, romancière et scénariste de plusieurs Naruse (dont Le Repas et Derniers chrysanthèmes), ce portrait kaléidoscopique d'une certaine condition féminine à l'orée des années 60 permet à la cinéaste de basculer du cinéma de studio, duquel elle vient en tant qu'actrice, vers le réalisme cru de la Nouvelle Vague japonaise.
Pour son troisième long métrage, Maternité éternelle (1955), Tanaka Kinuyo s'inspire de la vie de la poétesse Fumiko Nakajo, décédée quelque mois auparavant d'un cancer du sein, à l'âge de 31 ans, quelques semaines après la publication de son recueil et d'un succès prometteur auprès de la critique littéraire.
Actrice incontournable de la première moitié du XXème siècle, Tanaka Kinuyo a aussi grandement contribué au cinéma japonais d'après-guerre en tant que réalisatrice. Carlotta Films a l'excellente idée de proposer six films inédits en version restaurée à découvrir en salles à partir du 16 février. Parmi eux, on peut découvrir La Princesse errante, ambitieuse fresque portée par la grande Kyo Machiko.
C’est un événement : les six films rares réalisés par Tanaka Kinuyo, actrice fétiche de Mizoguchi Kenji et seconde femme cinéaste du Japon, ont été restaurés 4k et sont distribués dans les salles françaises grâce à Carlotta Films. Retour sur Lettre d’amour, le premier de ces longs-métrages, sorti dans son pays d’origine en 1953. Partager Suivre
Le documentaire H6, réalisé par Ye Ye et en salles aujourd'hui, est une immersion sensible et riche dans un hôpital chinois pré pandémie.
En 2018, Rithy Panh nous montrait Les Tombeaux sans noms. Il revient deux ans plus tard avec une nouvelle œuvre, qui nous parvient deux ans après ses premières projections. En 2022, nous pouvons donc découvrir Irradiés, dont les nouveaux échos du monde peuvent parfois résonner avec ce nouveau visionnage, parfois plus que lors des premières projections.