Rithy Panh a fêté les 30 ans de sa première venue sur la Croisette avec Rendez-vous avec Pol Pot, fiction présentée dans la catégorie Cannes Premières, lui qui est plutôt habitué des documentaires. Que ce soit en matière de documentaire ou de fiction, le cinéaste franco-cambodgien décline à l’infinie l’histoire la tragédie des khmers rouges, dans ce qui se révèle être ici un formidable portrait historique du dictateur et ses sbires à travers le voyage officiel de trois journalistes français venus l’interviewer. On peut désormais découvrir le film en salles !
Tunnel to Summer de Taguchi Tomohisa est une romance adolescente teintée de fantastique certes sous influence, mais magnifiquement menée et très touchante à voir cette semaine en salles, grâce à Star Invest.
Lee Solhui est une jeune cinéaste qui concentre son regard sur les marges de la société coréenne. Greenhouse, distribué par Art House et en salles dès aujourd'hui, est un double portrait : celui d’une femme précaire esseulée et celui du couple de personnes âgées dont elle s’occupe. Dans le croisement des deux situations va se loger un nœud, un cadre devenu piège pour le couple et la jeune femme.
Après un cycle Stanley Kwan et avant la ressortie de Nomad de Patrick Tam, Carlotta poursuit son exploration du cinéma d'Asie du Nord-Est, en délaissant les romances hongkongaises pour proposer la ressortie d'un fleuron du film de sabre taïwanais, le méconnu La Vengeance du dragon noir (1968). Phénomène en queue de comète d'une industrie mise sous la coupe du pouvoir de Chiang Kaï-shek dans les années 50, ce wu xia pian du jeune Joseph Kuo (signant son 2ème long-métrage officiel à 33 ans seulement) témoigne de la faculté du Taïwan d'alors de se nourrir des esthétiques occidentales, plus encore que ses homologues japonais ou sud-coréens. Mais en quoi cet incunable d'un cinéma taïwanais alors émergent n'est pas un film de sabre de plus ?
Y a-t-il pire, dans la vie d'un salaryman japonais, que de voir une semaine de travail s'étirer jusqu'à en perdre toute énergie et joie de vivre ? A cette question, le réalisateur Takebayashi Ryo dans Comme un lundi, ose la pire des répliques : oui, il y a pire, et c'est revivre inlassablement la même semaine de galère encore et encore, sans aucune explication. Mais plutôt que d'en tirer un portrait amer et cruel de la vie du salarié moyen japonais, le metteur en scène opte pour la gaudriole et la farce la plus décomplexée possible. Après quelques passages en festivals, le film débarque dans nos salles grâce à Art House !
Pour beaucoup, le papa de Tetsuo est un réalisateur japonais culte. Avec L'Ombre du feu, il nous offre les cauchemars du Japon de l’après-guerre, dans ce qui pourrait être son film le plus glaçant. Le film sort dès à présent sur nos écrans, via Carlotta Films.