Après les excès organico-métalliques des deux Tetsuo et les drames tout aussi radicaux Tokyo Fist et Bullet Ballet, le metteur en scène Tsukamoto Shinya se lance dans un genre où on ne l'attendait pas, le thriller érotique. Un pas de côté thématique qui peut surprendre, mais pour un résultat aussi singulier que passionnant.
Après les excès visuels et sensoriels de sa Tokyo Trilogy composée de Tetsuo, Tetsuo II et Tokyo Fist, le réalisateur japonais reste dans la capitale nippone pour un long-métrage formellement aux antipodes de ses premiers films, Bullet Ballet. Mais si sur la forme il semble s'être assagi, sur le fond, il n'a rien perdu de sa force de frappe, aussi violente que profondément nihiliste et désenchantée. Et c'est évidemment à (re)découvrir dans le coffret édité par Carlotta Films.
Après les expérimentations jusqu'au-boutistes du diptyque Tetsuo, continuons la (re)découverte de la filmographie de Tsukamoto Shinya avec Tokyo Fist, éloge désenchanté de la violence par un réalisateur qui, s'il met de côté ses idées fantastiques les plus folles, n'en demeure pas moins capable d'asséner à nouveau un uppercut ravageur au spectateur.
Après avoir proposé dans une copie resplendissante la bombe à fragmentation Tetsuo de Tsukamoto Shinya, Carlotta propose au cinéphile curieux et audacieux de découvrir Tetsuo II, deuxième déflagration au goût de métal, dans la parfaite lignée de son prédécesseur. Suite ? Remake ? Relecture du premier film ? Un peu de tout cela, à vrai dire.
Dernièrement, l'éditeur Spectrum Films a proposé au cinéphile de redécouvrir en vidéo The Storm Riders, renouveau énergique du wu xia pian de la fin des années 90 à Hong Kong. Mais bonne surprise, le film en question est accompagné, sur un deuxième disque, de A Man called hero ; son film jumeau en quelques sorte, qui entendait bien capitaliser sur le succès de The Storm Riders.
Devenu au fil des années un film culte du cinéma asiatique, rayon divertissement, The Storm Riders a désormais les honneurs d'une réédition en Blu-ray chez Spectrum Films. C'est l'occasion de revenir sur cet OVNI cinématographique, qui méritait bien une redécouverte, près de 25 ans après sa sortie en salles.