Nous vous avions présenté il y a peu de temps dans ces colonnes le long-métrage The Night Is Short, Walk on Girl, réalisé par Yuasa Masaaki. Une virée éthylique et déjantée dans Kyoto à la mise en scène énergique et qui laissait libre cours au style cartoonesque et surréaliste du réalisateur. Mais si sa filmographie inclut nombre de productions qui versent clairement dans la comédie, il met en scène en 2018 la série Devilman Crybaby, adaptation du manga de Nagai Go, noir, violent et aux relents de fin du monde. C'est à découvrir sur Netflix !
On vous parle souvent des films du studio Ghibli qui ont été mis en ligne sur Netflix. Mais ce serait oublier qu'une autre pépite de l'animation nippone s'y trouve, cette fois-ci réalisée par le fou furieux Yuasa Masaaki : The Night Is Short, Walk on Girl !
Le FICA a sélectionné, dans sa belle catégorie des Visages des cinémas d'Asie contemporains, le film kazakh Mariam. Bien que la présence du cinéma kazakh soit discrète sur la scène international, elle commence tout doucement à s'imposer, grâce a des réalisateurs comme Adilkhan Yerzhanov et donc Sharipa Urazbayeva et son Mariam, un délicat et touchant portrait de femme.
Lorsque l'on évoque le cinéma asiatique, on pense immédiatement à des pays incontournables comme le Japon, la Chine, la Corée du Sud, entre autres. Pourtant il est un pays qui se montre plus discret mais qui n'a pas à rougir de son arrivée sur le marché, ce pays c'est le Kazakhstan. Et parmi ses plus brillant réalisateurs, se trouve Adilkhan Yerzhanov, cinéaste qui écume les festivals depuis plus de dix ans maintenant. Son dernier long-métrage, A Dark-Dark Man, projeté en avant-première au Festival Black Movie, est une passionnante démonstration de savoir-faire et de mise en scène, doublée d'un portrait acerbe de la société.
2018 fut une année charnière pour Kore-Eda Hirokazu. Alors qu'il n'a plus rien à prouver sur la scène internationale, étant clairement reconnu comme un cinéaste majeur, tout du moins par la critique et le public le plus cinéphile, il se voit remettre le prix ultime : la Palme d'or à Cannes pour son film Une Affaire de famille. Un prix qui vient récompenser un film somme, qui brasse tous les thèmes chers à son réalisateur. Mais si cette récompense vient honorer un film, il vient aussi célébrer l'œuvre entière d'un réalisateur qui tourne depuis près de trente ans, au parcours passionnant et qui gagne à être connu autrement qu'en tant que spécialiste du thème de la famille. Et c'est ce que propose le livre justement Quand je tourne mes films, édité chez l'Atelier Akatombo. Une plongée dans le passé de Kore-Eda Hirokazu. Et qui de mieux placé pour en parler que le réalisateur lui-même ?
Le polar dans le cinéma coréen contemporain, c'est l'équivalent du film de zombie dans le cinéma fantastique. Soit un genre qui donne l'impression d'être usé jusqu'à la corde et dont on se demande, à chaque nouveau film, ce qu'il va bien pouvoir apporter de neuf et d'original, sur le fond ou sur la forme. C'est dans ce contexte que sort Le Gangster, le flic et l'assassin, thriller énervé réalisé par Lee Won-tae, qui, s'il n'a pas forcément les épaules ni l'ambition pour révolutionner le genre, fait preuve d'une énergie folle pour raconter une histoire balisée mais prenante et jouissive. Le film, sorti en salles cet été, est édité en DVD et Blu-Ray depuis le 2 décembre.