Nourrie de l'expérience de plusieurs courts sélectionnés en festivals, la jeune cinéaste Zheng Lu Xinyuan se démarque au diapason des essais stylistiques et narratifs du cinéma chinois contemporain avec The Cloud in Her Room. Cette première réalisation en long-métrage a été sélectionnée au Festival Allers-Retours 2021, et sortira dans nos salles obscures le 22 décembre 2021.
Des tournages chaotiques, des productions interminables et des projets plus ambitieux que raison, il y en a eu et il y en aura toujours, particulièrement dans le cinéma d'animation. A l'origine sorti sous forme de court en 2013, Junk Head s'est fait désirer, à tel point qu'on ne l'attendait plus en long-métrage comme prévu. Mais après 7 ans de réalisation, le cinéaste autodidacte et polyvalent Hori Takehide présente finalement la version finale de son chef-œuvre, presque entièrement concocté par lui-même, à L'Etrange Festival 2021.
Bien que le cinéma de Hong Kong ne soit pas l'un des plus étudiés par nos académiciens francophones, l'exposition croissante des films d'action et d'arts martiaux de cette zone géographique dans le monde occidental, entre autres, depuis les années 1980-1990, a fait fleurir bon nombre de réflexions à son égard, et maturer toute une génération de cinéphiles ayant grandi avec au passage. Marvin Montes est de ces derniers, explorateur des vidéoclubs à leur âge d'or, et rend hommage aux films de l'ex-péninsule britannique en leur consacrant l'ouvrage Hong Kong : Le sabre, le poing et le fusil, qui paraît aujourd'hui aux éditions Aardvark.
Depuis la signature des accords de la rétrocession entre le président chinois Deng Xiaoping et la première ministre britannique Margaret Thatcher en 1984, Hong Kong attend son avenir au tournant, mais ce dernier ne lui appartient pas. Son sort se décidait à Londres, maintenant à Pékin. Ainsi écrivait le critique Serge Danay en 1980, bien loin d’imaginer les mesures politiques et culturelles qui allaient bouleverser le paysage de l’ex-colonie dès son retour à la Chine en tant que région administrative spéciale en 1997, et qui se confirment peu à peu depuis l’adoption d’un texte de loi sur la sécurité nationale en 2020. Qu’impliquent de tels enjeux pour le futur de l’industrie du cinéma de Hong Kong ? Et comment la censure, selon la législation, menace-t-elle jusqu’aux films sortis il y a plusieurs décennies ?
Des années avant la fondation du studio Milkyway Image en compagnie de son fidèle acolyte Wai Ka-fai, l'incontournable Johnnie To s'est illustré au service de la Shaw Brothers en 1993, avec The Bare-Footed Kid. Projet d'autant plus surprenant qu'il s'agit d'un film d'arts martiaux pur jus, univers peu exploré par le cinéaste hongkongais en comparaison de ses heroic bloodshed, néo-noirs et thrillers de gangsters pour lesquels il est aujourd'hui reconnu. Cette perle rare est proposée en combo DVD/Blu-Ray depuis juillet 2021 aux éditions Spectrum Films.
Alors que les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 se terminent, l'un des plus grands cinéastes japonais d'après-guerre fut chargé par le comité de réaliser le documentaire des Jeux de la XVIIIe Olympiade de l'ère moderne, les Jeux Olympiques de Tokyo 1964. Ichikawa Kon signe sans doute avec Tokyo Olympiad (1965) la plus belle chronique sportive nippone du siècle dernier, présentée au Festival de Cannes de 1965. La version restaurée de ce gigantesque fait d'époque est disponible en doublage anglais (version de 2h05) sans sous-titres sur la chaîne YouTube officielle des JO, et sur le site japonais des JO (version de 2h43) en doublage d'origine avec sous-titres français.