Il y a dans Still the Water, le dernier Kawase Naomi en sélection officielle à Cannes, toute une attention pour la nature et ses remous à découvrir en salles le 1 octobre.
A l’heure de se retourner une dernière fois sur cette 67ème édition Cannoise, on se demande quelles images restent encore à l’heure du retour à une vie sans trois films par jour. Surtout, quelles visions vont continuer à vivre au-delà du vase clos de la croisette, pouvoir exister en salles à la rencontre d’un public ou tout simplement marquer la découverte d’un auteur, d’un acteur. Premier constat, celui d’une présence d’un cinéma asiatique en perte de vitesse, dans les différentes compétitions mais aussi au marché du film, tant quantitativement qu’au niveau de l’intérêt qu’elle dégage.
Un collègue disait à la sortie de la projection de Whiplash qu'il était bien agréable ce petit feel-good movie américain en milieu de festival, alors que l'on commençait à frôler le niveau zéro d'énergie vitale. Quand bien même le film de Damien Chazelle est américain, lauréat de plusieurs prix à Sundance, et que sa structure classique soignée facilite un visionnage « easy going », il serait dommage de réduire à son statut de film Indie propre sur lui.
Il y a dans Still the Water de Naomi Kawase présenté en sélection officielle, toute une attention pour la nature et ses remous qui pourrait bien plaire à la présidente du jury Jane Campion.
La journée de dimanche fut assez involontairement consacrée à trois films en langue espagnole, hormis le coréen Hard Day de Kim Seong-Bun (qui donne lieu à une interview à part). Plusieurs nationalités tout de même, plusieurs sections aussi, mais trois pépites discrètes qui ne feront peut-être pas de vagues aux palmarès, mais qui sont de très belle tenue.
Et oui ! Deux journées en un seul papier, parce qu’il faut tenir un rythme où les films n’attendent pas, tout comme les spectateurs se bousculant à l’entrée des salles, pressés d’être les premiers installés devant le grand écran. Passage en revue de deux films en Compétition Officielle, dont le premier film français de la sélection, Saint Laurent, ainsi que celui de Mathieu Amalric en section Un Certain regard. Enfin, notre premier film vu à La Semaine de la critique, qui n’est rien de moins qu’un bon petit film horrifique.