Au temps du règne des super-héros sur les grands écrans, deux royaumes disposaient des licences les plus lucratives et se disputaient sans pitié les parts de marché. Ne restaient pour les autres que de miettes. Dreamworks, le studio de Steven Spielberg, voyant que tous les champions américains étaient déjà sous contrat, se tourna vers le Japon, pays qui détient une richesse considérable de joyaux de la bande-dessinée que l'on prénomme manga. L'un des plus réputés, connu autrefois une certaine renommée sur les terres de L'oncle Sam, sous sa forme animée. Un film d'action cyber-punk aux forts accents philosophiques qui inspira, il y a vingt ans déjà, la célèbre trilogie matrixienne. Cette œuvre visionnaire adoubée par le grand James Cameron sort cette semaine dans les salles de cinéma sous la forme d'un blockbuster yankee. Nous avons pu juger de la greffe de ce classique de la SF dans sa nouvelle enveloppe. Voici donc les résultats de ce crash-test.
C’est l’un de nous coup de cœur cinéma de l’an passé : le trans-genre Man On High Heels de l’éclectique et génial Jang Jin arrive en COMBO (Blu-ray + DVD) le 9 mars ! L'occasion de revenir sur un film hors-norme en vous présentant cette sortie en compagnie de son réalisateur : critique et entretien !
Hime-anole a été à coup sûr l'une des bonnes découvertes faites en festival au cours de l'année 2016. Présenté à l’Étrange Festival, ce petit film japonais dont jusqu'ici tout le monde ignorait jusqu'au nom de son auteur en a surpris plus d'un. Drôle, sensible, glaçant et vraiment pervers, le film parvient à faire quelques chose de rare sur un écran aujourd'hui, un mélange vraiment habile de deux genres cinématographiques que tout oppose : la comédie romantique et le thriller horrifique. Pas étonnant non plus de retrouver à l'origine du projet le mangaka Furuya Minoru, déjà auteur du Himizu adapté à l'écran par Sion Sono dont l’œuvre est injustement boudée par les maisons d'éditions françaises de manga. Il est temps de parer à cette injustice et de faire connaissance avec cet étonnant cinéaste que nous avons rencontré en début d'année à l'occasion du Festival Kinotayo.
Cinéaste japonaise découverte au Festival de Cannes en remportant la Caméra d'Or pour son long métrage Moe no Suzaku en 1997, Kawase Naomi est revenue tout juste un an après avoir présenté le très beau Still The Water, avec Les Délices de Tokyo (aka A/N) un film qui, sous son apparence modeste, révèle en cours de visionnage des saveurs inattendues. À (re)découvrir au 23ème Festival International des Cinémas d’Asie (FICA) de Vesoul dans la programmation Le Japon se met à table !
Fukada Koji nous avait enchantés il y deux de cela avec Au revoir l'été son précédent film. Il revient avec une œuvre aux antipodes : un drame post-apocalyptique dont le profond sentiment de mélancolie semble cacher une beauté renouvelée. Un film qui révèle un talent d'un nouveau genre, puisque l'un des rôles principaux est interprété par Gemonoid F, le premier androïde acteur ! À découvrir en avant-première à Kinotayo 2017 en attendant sa sortie en salles en avril prochain.
Cette année encore, le FFCP (Festival du Film Coréen à Paris) a fait honneur aux femmes réalisatrices coréennes. Largement représentées au fil des éditions, nous avons pu constater l'importance de ces artistes et de la diversité de points et de thèmes qu'elles apportent au sein de cette industrie cinématographique à force de talent et de persévérance. Et c'est donc sans grande surprise que le prix du public inaugural fut décerné à Lee Kyoung-mi pour son excellent thriller The Truth Beneath. Encore inconnue du grand public en France, cette talentueuse réalisatrice a fait ses débuts comme assistante de Park Chan-wook sur Lady Vengeance, et elle a réalisé son premier long métrage en 2008 Crush and Blush, co-écrit et produit par son mentor. Récompensée au Blue Dragon Film Awards en 2008 comme meilleure nouvelle réalisatrice, elle revient huit ans plus tard avec The Truth Beneath et confirme avec brio son statut d'auteure à suivre.