C’est l’un de nous coup de cœur cinéma de l’an passé : le trans-genre Man On High Heels de l’éclectique et génial Jang Jin arrive en COMBO (Blu-ray + DVD) le 9 mars ! L'occasion de revenir sur un film hors-norme en vous présentant cette sortie en compagnie de son réalisateur : critique et entretien !
Hime-anole a été à coup sûr l'une des bonnes découvertes faites en festival au cours de l'année 2016. Présenté à l’Étrange Festival, ce petit film japonais dont jusqu'ici tout le monde ignorait jusqu'au nom de son auteur en a surpris plus d'un. Drôle, sensible, glaçant et vraiment pervers, le film parvient à faire quelques chose de rare sur un écran aujourd'hui, un mélange vraiment habile de deux genres cinématographiques que tout oppose : la comédie romantique et le thriller horrifique. Pas étonnant non plus de retrouver à l'origine du projet le mangaka Furuya Minoru, déjà auteur du Himizu adapté à l'écran par Sion Sono dont l’œuvre est injustement boudée par les maisons d'éditions françaises de manga. Il est temps de parer à cette injustice et de faire connaissance avec cet étonnant cinéaste que nous avons rencontré en début d'année à l'occasion du Festival Kinotayo.
Cinéaste japonaise découverte au Festival de Cannes en remportant la Caméra d'Or pour son long métrage Moe no Suzaku en 1997, Kawase Naomi est revenue tout juste un an après avoir présenté le très beau Still The Water, avec Les Délices de Tokyo (aka A/N) un film qui, sous son apparence modeste, révèle en cours de visionnage des saveurs inattendues. À (re)découvrir au 23ème Festival International des Cinémas d’Asie (FICA) de Vesoul dans la programmation Le Japon se met à table !
Fukada Koji nous avait enchantés il y deux de cela avec Au revoir l'été son précédent film. Il revient avec une œuvre aux antipodes : un drame post-apocalyptique dont le profond sentiment de mélancolie semble cacher une beauté renouvelée. Un film qui révèle un talent d'un nouveau genre, puisque l'un des rôles principaux est interprété par Gemonoid F, le premier androïde acteur ! À découvrir en avant-première à Kinotayo 2017 en attendant sa sortie en salles en avril prochain.
Cette année encore, le FFCP (Festival du Film Coréen à Paris) a fait honneur aux femmes réalisatrices coréennes. Largement représentées au fil des éditions, nous avons pu constater l'importance de ces artistes et de la diversité de points et de thèmes qu'elles apportent au sein de cette industrie cinématographique à force de talent et de persévérance. Et c'est donc sans grande surprise que le prix du public inaugural fut décerné à Lee Kyoung-mi pour son excellent thriller The Truth Beneath. Encore inconnue du grand public en France, cette talentueuse réalisatrice a fait ses débuts comme assistante de Park Chan-wook sur Lady Vengeance, et elle a réalisé son premier long métrage en 2008 Crush and Blush, co-écrit et produit par son mentor. Récompensée au Blue Dragon Film Awards en 2008 comme meilleure nouvelle réalisatrice, elle revient huit ans plus tard avec The Truth Beneath et confirme avec brio son statut d'auteure à suivre.
Stephen Chow est un cinéaste à part dans nos contrées. Découvert en grandes pompes grâce à sa comédie footbalistique Shaolin Soccer (2001 - 660 000 entrées salles), succès qui entraîna logiquement une poignée d’autres, plus modestes, avec les exploitations successives de Crazy Kung-fu et CJ7. On attendait donc avec enthousiasme cet effet de rebond qui aurait dû garnir les rayonnages de nos magasins culturels des nombreux inédits du bonhomme. A de rares exceptions près (un coffret HK et Bons baisers de Pekin), sa filmographie demeure malheureusement quasi inconnue chez nous. La faute incombant en partie à ces vauriens de Wenstein qui non content de charcuter les films qu’ils exploitent, s’étaient octroyés au passage les droits à l’international de classique tels que King of Comedy et God Of Cookery dans le but d’en réaliser des remake US.