Deuxième partie de notre suivi du 24è Festival International du Film de Busan qui s'est tenu du 3 au 12 octobre 2019. Après les films coréens, on passe aux autres films asiatiques vu lors de cette édition : 6 pays sont à l'honneur : Japon, Chine, Taïwan, Inde, Pakistan et Iran.
East Asia était présent au Festival de Busan. Voici la première partie de notre suivi du 24e édition du Festival international du film de Busan qui s'est tenue du 3 au 12 octobre 2019 !
La Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP) ouvre sa nouvelle saison cinématographique en grandes pompes avec un cycle autour du réalisateur japonais Hamaguchi Ryusuke, du 5 septembre au 16 novembre. Cette première grande rétrospective européenne, et la plus complète hors du Japon, présente le travail d’un auteur singulier. L'occasion de (re)découvrir Asako I&II.
À l'occasion de Japonismes, La Cinémathèque Française a projeté un des derniers films d'Iwai Shunji, A Bride for Rip Van Winkle, opus de trois heures basé sur le roman du même nom. Car Iwai est non seulement cinéaste mais romancier... et musicien. Un touche à tout à qui l'on doit des films mémorables dont Love Letter, April Story, All About Lily Chou-Chou et Hana & Alice. S'il est l'un des réalisateurs japonais les plus talentueux des 30 dernières années, il est injustement méconnu en France où seul un de ses films a été distribué : Hana et Alice mènent l'enquête en 2015. Iwai reste malheureusement un sésame que l'on cite entre initiés, pour vanter son panache coloré très pop et son traitement des forums Internet dans le chef d'œuvre All about Lily Chou, film cruel à la musique sublime. La projection d'A Bride for Rip Van Winkle était l'occasion de rencontrer Iwai Shunji et de revenir sur sa carrière et les films à venir, car il est très productif et vient de terminer le tournage de Last Letter, un film à sortir en 2019.
Bonne découverte venue de Singapour et auréolé du Léopard d'Or au Festival de Locarno, Les Étendues imaginaires est un film noir très onirique sur les travailleurs immigrés à Singapour. Porté par la photographie très colorée de Urata Hideho, Les Étendues imaginaires est un trip qu'on ne peut que recommander. Gageons qu'on devra compter à l'avenir sur le réalisateur singapourien Yeo Siew Hua. Entretien avec lui et l'actrice Luna Kowk, déjà vue dans Kaili Blues de Bi Gan.
L'édition 2019 du Festival Black Movie a mis en avant Wakamatsu Koji, réalisateur japonais phare des années 60-70, aux côtés d'Oshima Nagisa ou Yoshida Kiju. Un cinéaste révolté qui a popularisé les pinku eiga en y distillant des messages politiques anarchistes et révolutionnaires. En plus de la projections de trois classiques (L’Extase des anges, Sex Jack et Va, va, vierge pour la deuxième fois), le festival a projeté pour la première fois en Europe le biopic Dare to Stop Us de Shiraishi Kazuya.