Pour son premier long-métrage documentaire, le jeune réalisateur indien Vivek Chaudhary était cette année en compétition officielle au Festival des 3 Continents. Tourné clandestinement, I, Poppy se penche avec nuance et finesse sur la violence de l'économie du pavot au Rajasthan, à travers le regard d'une vieille agricultrice et de son fils militant. Rencontre.
Au cœur des champs de pavot de l’est du Rajasthan, Vivek Chaudhary filme l’incessant et dévorant combat mené par Vardibai, un enseignant humaniste élevé par des parents cultivateurs d’opium. Face à la corruption des élites de la région, qui mène à l’appauvrissement croissant des agriculteurs, l’homme tente de mobiliser mais est confronté aux craintes et à l’incompréhension de sa mère. I, Poppy, un documentaire bouleversant, qui était présenté en compétition au Festival des 3 Continents de Nantes 2025.
On l’attendait avec impatience : le programme du Festival des 3 Continents de Nantes, devenu un rendez-vous incontournable des cinéphiles de l’ouest, et qui se déroulera du 21 au 29 novembre, est enfin en ligne.
Adapté du best-seller autobiographique de la professeure Azar Nafisi, exilée aux Etats-Unis depuis 1997, Lire Lolita à Téhéran est un film plein de bonne volonté, dont le sujet, la condition des femmes en Iran, est indéniablement important. Il souffre toutefois d’un scénario convenu et d’une mise en scène brouillon qui échoue à saisir toutes les subtilités de la société iranienne. Le long-métrage est disponible en DVD et Blu-ray, édité par Metropolitan FilmExport.
Après les acclamés Highway (2012) et White Sun (2016), le réalisateur népalais Deepak Rauniyar revient cet été avec un long-métrage engagé, aux accents féministes et subversifs. Sous forme d’enquête pour enlèvement menée dans le sud du Népal, le récit se fait nécessaire réquisitoire contre les discriminations, tout autant ethniques que genrées, sans toutefois réussir à convaincre complètement. Pooja, Sir est distribué en salles par ARP Sélection.
D’une mélancolie et d’une force visuelle prodigieuse, le nouveau documentaire de la réalisatrice Farahnaz Sharafi mêle archives personnelles et bobines anonymes des quarante-cinq dernières années pour raconter une autre histoire de l’Iran. Dans un régime oppressif, où même le bonheur est devenu criminel, les femmes ont construit un autre monde, leur “planète” intime, dont la force déborde et se déverse progressivement sur la société iranienne. My Stolen Planet est en salles cette semaine, grâce à Contre-jour.