Exercice profitable, que revoir The Murderer à l’occasion de sa sortie en DVD et Blu-ray le 30 novembre 2011. Quatre mois après sa découverte en salles, le deuxième long-métrage du coréen Na Hong-jin (The Chaser) s’avère toujours aussi efficace. Et même un peu plus que cela. Par Antoine Benderitter.
Le prolifique Miike Takashi (Audition, Dead or Alive…) délaisse séries B et expérimentations provocatrices pour s’attaquer au remake d’un classique du cinéma de sabre : Hara-Kiri (1962) de Kobayashi Masaki. C’est peu dire qu’on était curieux de découvrir le résultat... Sortie en salles le 30 novembre. Pae Antoine Benderitter.
Colorful est un film d’animation japonais adapté d’un roman de Mori Eto. Son réalisateur, Hara Keiichi, demeure peu connu hors du Japon. Après Un été avec Coo en 2007, Colorful est son deuxième film distribué en France. Bonne nouvelle : ce conte beau et sensible, ancré dans le quotidien d’un adolescent japonais, mérite largement le détour. Par Antoine Benderriter.
Au gré des festivals internationaux, Nuri Bilge Ceylan s’est imposé – avec Semih Kaplanoglu (Miel, 2010) – comme le fer de lance du cinéma d’auteur turc contemporain. Son dernier opus en date, Il était une fois en Anatolie, sort en France le 2 novembre 2011. Par Antoine Benderitter.
Depuis le 28 septembre 2011, Arrietty, le petit monde des chapardeurs fait l’objet d’une édition DVD soignée et agréablement sobre, tant par la navigation du menu d’accueil que par ses choix graphiques. Si sobre, cependant, que les bonus sont presque aux abonnés absents : un clip vidéo de 3 minutes sur une chanson de Cécile Corbel, à quoi s’ajoutent une vingtaine de spots TV et bandes-annonces plutôt redondants. Et c’est tout.
Une anecdote symbolique pour commencer. Adieu ma concubine a reçu la Palme d'or au festival de Cannes de 1993 ; or il en demeure à ce jour l'unique lauréat d’origine chinoise. Une récompense amplement méritée : presque vingt ans après sa sortie, ce film spectaculaire et tragique demeure l’œuvre-maîtresse du réalisateur Chen Kaige (L’empereur et l’assassin, L’Enfant au violon…). Admirablement servi par ses interprètes principaux – Gong Li (Epouses et concubines...) et Leslie Cheung (Happy Together...) – Adieu ma concubine n’a pas fini d’alimenter notre fascination pour tout un pan de la culture chinoise, sa somptuosité, sa cruauté glaçante et raffinée : une alliance de beauté et d’atrocité qui s'avère particulièrement sensible dans les productions de l’opéra de Pékin, genre musical à part entière et sommet d'artificialité, de stylisation, où peuvent se refléter, sur fond implacable de déterminisme socio-historique, les drames humains les plus intimes. Ce troublant jeu de miroirs entre bouleversements collectifs et tragédies individuelles constitue le motif central d’Adieu ma concubine. Et contribue à en faire résolument un incontournable du cinéma, asiatique ou non. Bonne nouvelle : une version restaurée sort en DVD et Blu-ray le 13 septembre 2011. Une édition qui, sans être absolument parfaite, est à la hauteur des attentes.