Glen Goei, réalisateur de The Blue Mansion, cluedo ludique et métaphorique sur la famille et la société de Singapour, était à Paris pour présenter son film lors de la semaine Peranakan organisée par le Singapour Festivarts. Rencontre ! Par Victor Lopez.
Note : Les propos sont en anglais et leurs traductions se trouvent sous les vidéos.
Le Singapour Festivarts et le public français
“J’espère que les gens pourront grâce au Singapour Festivarts mieux comprendre ce qu’est l’Asie. C’est un tel melting-pot de cultures, de races et de religions… Et jusqu’à maintenant, si leur connaissance de l’Asie était limitée, ils peuvent comprendre vraiment ce que l’on est et qui l’on est !”
Un avis sur le Singapour Festivarts
“Sans ce festival, mon film n’aurait jamais été montré au public français, car c’est de plus en plus dur pour un film indépendant comme le mien d’avoir une distribution commerciale. Et ce partout dans le monde car les gens ne veulent voir que des films Hollywoodiens. Ce festival est donc très important pour amener ces films vers leurs spectateurs.”
Le Cinéma singapourien dans les grands festivals
“Tout d’un coup, il y a plein de films sur Singapour alors qu’il y a dix ans, il n’y en avait aucun ! Les critiques et les universitaires se sont donc intéressés aux films qui venaient de cette partie du monde. Il y a aussi le fait qu’au début de ce nouveau siècle, tous les regards sont tournés vers l’Asie, et tout le monde essaye de mieux comprendre ce continent. Et on ne peut pas comprendre une culture à travers un film d’art martiaux ou des Jackie Chan : il y a tellement d’autres facettes dans la culture, la société et l’histoire de l’Asie ! Bien plus que ce qu’on peut voir dans les films d’arts martiaux. Il y a donc un intérêt général sur l’Asie et la meilleure façon de comprendre sa culture est son cinéma.”
Les thèmes du cinéma singapourien
“Je pense que ça parle des gens. Le genre principal est le drame humain dans lesquels les réalisateurs parlent des gens. Car on ne peut connaitre un pays à moins de connaitre ses gens.”
Un avis sur le cinéma français
“J’aime les Truffaut, les Godard… Mais j’adore ce qui se faisait dans les années 90, comme La Reine Margot !”
Ce qu’il faut retenir de The Blue Mansion
“J’espère qu’il peut aider à comprendre un peu mieux ce qu’est la société contemporaine asiatique. Car mon film est un miroir de cette société. Le cinéma asiatique que l’occident connait ne parle que d’arts martiaux et de Kung-Fu, et ce sont principalement des “chinoiseries”, très nostalgiques… Je voulais faire un portrait de la société asiatique actuelle.
Définition du cinéma singapourien
“Il est très éclectique. Tout comme la société de Singapour elle-même. Car nous sommes issus de tant de cultures différentes, et de races, et nous sommes immigrants de partout dans le monde. Notre cinéma reflète cela, avec beaucoup de films dans des langues différentes et sur des cultures différentes.”
Retrouvez notre critique de The Blue Mansion ici !
Entretien réalisé par l’équipe de Singapour Festivarts.