Journée du 24 avril chargée en sorties, on va pas faire la fine bouche et on prend ! Et puis, quand un Sono Sion sort sur les écrans, on fonce directement dans les salles obscures ! Par Jérémy Coifman.
En Asie …
Après Himizu, Sono Sion n’en a pas fini avec la catastrophe de Fukushima et l’aborde encore plus frontalement avec The Land of Hope. Guilty of Romance l’été dernier, Love exposure en DVD en mars, le réalisateur a enfin capté l’intérêt dans nos contrées, il était temps. The Land of Hope est son film le plus consensuel, mais c’est une expérience très forte qui, comme toujours avec les films du réalisateur japonais, reste longtemps après la séance. Immanquable.
Ailleurs…
LA grosse sortie de la semaine, le blockbuster qui va tout emporter sur son passage (belle idée de Metropolitan d’avoir sorti The Land of Hope le même jour qu’Iron Man 3 et que L’écume des jours…). Le troisième volet de la franchise de Marvel annonce une nouvelle flopée de métrages pour la période 2013-2016. Jon Favreau, réalisateur des deux précédents films laisse sa place à Shane Black (un renvoi d’ascenseur sympa de Downey Jr au réalisateur qui l’a remis sur le devant de la scène avec Kiss Kiss Bang Bang). On connait les talents d’écriture du bonhomme (L’arme Fatale, Last Action Hero, c’est lui), et le trailer avait fini de nous donner l’eau à la bouche. Après un deuxième épisode totalement raté, on est méfiant, mais on a hâte quand même (surtout Victor Lopez).
Michel Gondry adaptant Boris Vian avec un casting bankable en diable (Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh, Omar Sy…), ça fait peur. Jugée difficilement adaptable, l’oeuvre de Vian, est colorée et iconoclaste. Gondry était tout indiqué pour s’y coller, lui habitué d’un cinéma farfelu et bricolé. Le succès public sera sûrement au rendez-vous pour le réalisateur, pour les critiques le film risque de diviser. A vous de vous faire un avis.
Deuxième et troisième épisode de la trilogie Paradis de Ulrich Seidl, Paradis : Foi et Paradis : Espoir s’annoncent aussi radicaux et dérangeants que le Paradis : Amour, premier volet sur le tourisme sexuel. S’intéressant cette fois à la foi et à l’obésité, les paradis ne seront évidemment présents que dans les titres. C’est bien l’enfer que le réalisateur filme. Ulrich Seidl va encore choquer, diviser, fasciner. Les trois films ont été chacun présentés en compétition lors des 3 grands festivals (Cannes, Venise et Berlin), bel exploit.
Aussi en salles le 24/04 :
Survivre de Baltasar Kormakur, réalisateur de Jar City.
Hannah Arendt de Margarethe Von Trotta.
La cage dorée de Ruben Alves.
A la semaine prochaine pour de nouvelles sorties !
Jérémy Coifman.