Du 4 mars au 20 mai, retrouvez au musée Guimet le meilleur du cinéma japonais avec des films sélectionnés par le Festival Kinotayo. Du film d’auteur confidentiel au blockbuster, en passant par le chanbara ou le documentaire, venez (re)découvrir le panorama cinématographique nippon !
Tout débutera le 4 mars à 15h avec la projection d’Under the Turquoise Sky de Kentaro.
Takeshi, un jeune fils à papa sans but, est envoyé par son grand-père malade, un important capitaine d’industrie, dans les steppes arides de Mongolie dans le but d’y retrouver sa fille qu’il n’a plus revue depuis la fin de la guerre. Guidé par Amaraa, un voleur de chevaux mongol, le duo atypique embarque dans une aventure surréelle et loufoque à travers les couleurs vibrantes et saturées de paysages infinis.
Le 1er avril sera projeté And Your Bird Can Sing de Miyake Sho.
Le personnage principal sans nom « Je » travaille dans une petite librairie dans la banlieue de Hakodate dans le nord du Japon et partage un appartement avec son ami Shizuo. Sachiko, sa collègue est en couple avec le gérant, plus âgé qu’elle. Cependant elle se découvre des sentiments pour « Je » et décide de rompre avec son patron. Quand Shizuo rencontre Sachiko, lui aussi commence à éprouver de l’affection pour elle.
Le 22 avril, place au documentaire Shinjuku Tiger de Sato Yoshinori.
Shinjuku Tiger, personnage emblématique du quartier de Shinjuku à Tokyo depuis près de 50 ans, arpente les rues affublé d’un masque de tigre et d’une tenue excentrique et bariolée. Le filmant dans son quotidien de livreur de journaux ou au hasard de ses rencontres nocturnes, la caméra de Yoshinori Sato brosse le portrait sensible d’un homme libre, cinéphile, idéaliste et à contre-courant de son temps. Se dessine en creux l’évolution du quartier de Shinjuku, jadis épicentre de la contre-culture du Japon des années 70.
Le 6 mai, le cycle se poursuivra par Sayonara de Fukada Koji.
Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué vers les états voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de première génération que lui a offert son père. Toutes deux deviennent les dernières témoins d’un Japon qui s’éteint à petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des critères discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cède la place à la poésie et la beauté.
Et enfin, le 20 mai, Fukada sera toujours à l’honneur avec Au revoir l’été.
Accompagnée de Sakuko, sa nièce, qui prépare son entrée à l’université, Mikie est de retour dans son village natal pour mener à bien la traduction d’un roman indonésien. La langueur estivale de la campagne japonaise est l’occasion pour Mikie, de renouer avec Ukichi, un ancien amant, gérant d’un love hotel clandestin et pour Sakuko de se rapprocher du timide Takashi, réfugié de Fukushima.
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Elvire Rémand