Le printemps est donc finalement ouvert avec l’annonce de la sélection du Festival de Cannes 2018 qui se déroulera du 8 au 19 mai. Petit retour sur la sélection asiatique de cette 71ème édition.
Les habitués retrouvent la Sélection officielle. C’est le réalisateur iranien Asghar Farhedi et son film Everybody Knows qui ouvrira le festival. En 2016 le réalisateur avait reçu le prix du scénario pour Le Client, film qui avait également valu à l’acteur Shahab Hosseyni le prix d’interprétation masculine.
Kore-eda Hirokazu quant à lui revient à Cannes avec Shoplifters, son septième film sélectionné au festival, rien que ça. La compétition officielle retrouve également Lee Chang-dong. Après avoir été membre du jury en 2009, son film Poetry était reparti de la Croisette avec la Palme du scénario. Huit ans après, le réalisateur fait son grand retour au cinéma et à Cannes avec Burning, son sixième long-métrage. C’est également le retour du réalisateur chinois Jia Zhangke qui après A Touch of Sin et Au-delà des montagnes, vient présenter Ash Is Purest White.
La sélection compte du côté asiatique également une petite nouveauté puisque le réalisateur Hamaguchi Ryûsuke signe sa première sélection cannoise avec Netemo Sametemo, le réalisateur ayant déjà reçu un succès critique non négligeable avec son précédent projet Happy Hour, qui sortira prochainement chez nous sous le titre de Senses.
Un ajout à la compétition avec le film kazakh Ayka de Sergey Dvortsevoy, vainqueur du prix Un Certain Regard en 2008 avec Tulpan.
Mais les yeux sont tournés vers la nomination du réalisateur iranien Jafar Panahi et son film Three Faces. Condamné en 2010 à Téhéran, Jafar Panahi a l’interdiction de tourner en Iran et sa venue et d’ores et déjà compromise. Le festival a par ailleurs annoncé qu’une demande avait été envoyée à Téhéran afin de lui permettre de venir à Cannes présenter son film.
Pour la sélection Un Certain Regard qui récompense un cinéma plus audacieux, c’est le jeune réalisateur chinois Bi Gan qui voit son troisième film Long Day’s Journey Into Night, faire son entrée à Cannes. Troisième film également pour l’Iranien Ali Abbasi qui présentera Räns (Border) lors de cette compétition parallèle. Enfin, la réalisatrice indienne Nandita Das viendra présenter son biopic Manto.
Mais le Festival de Cannes ne s’arrête pas à sa compétition. Pour ses séances spéciales, deux films asiatiques sont au rendez-vous. Les âmes mortes de Wang Bing ainsi que Dix ans de Thaïlande, réalisé par Aditya Assarat, Wisit Sasanatieng, Chulayarnon Sriphol et Apichatpong Weerasethakul. La séance de minuit, elle, sera mouvementée avec la projection de Gongjack de Yoon Jong-bin.
Une sélection asiatique relativement riche bien que l’on retrouve finalement beaucoup d’habitués. En revanche la sélection Un Certain Regard est encore une fois l’occasion de découvrir des réalisateurs à l’avenir prometteur.
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Amandine Vatinet.
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