En partenariat avec le Festival des 3 Continents, le Musée Guimet offrira, du 24 novembre au 17 décembre, l’occasion rare d’approcher l’oeuvre de Shin Sang-ok, le « Prince du cinéma coréen ».
Producteur et réalisateur prolifique (300 films produits et/ou réalisés), la carrière de Shin Sang-ok est indissociable de l’histoire de son pays. Dans les années 1950, juste après l’occupation japonaise et la guerre de Corée, il commence à travailler et réalise rapidement ses grands succès. Il est alors enlevé sur ordre du régime de Pyongyang comme sa première épouse, l’emblématique actrice Choi Eun-hee. Il tourne en Corée du Nord sept films entre 1978 et 1986, avant de profiter d’un voyage de Berlin à Vienne pour se réfugier à l’ambassade des États-Unis et y demander l’asile politique.
Cette rétrospective marque une première en brossant le portrait le plus complet de ce grand cinéaste non pas en cherchant l’exhaustivité mais plutôt en faisant émerger les formes typiques et la diversité de son cinéma. Entre mélodrames coréens et films d’actions américains, Shin Sang-ok est pluriel.
Les projections se dérouleront les vendredis, samedis et dimanches. Pas loin d’une quizaine de films pourront être découverts, réalisés entre 1958 et 1968 donc avant son enlèvement en Corée du Nord.
Au programme : Prince Yeonsan, Romantic Papa, Bound by Chastity Rule, Evergreen Tree, My Mother and Her Guest, Yeonsan The Tyrant, The Flower in Hell, Madame White Snake, A Sister’s Garden, A College Woman’s Confession, Dongsimcho, Le Riz, Eunuque et Samryong, le muet.
Un événement qu’il ne faut surtout pas rater car il ne risque pas de se reproduire de sitôt !
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Elvire Rémand.