Deauville 2012 : Action Asia et Regard sur le travail de Pen-ek Ratanaruang

Posté le 5 mars 2012 par

En attendant le début de notre couverture de l’édition 2012 de Deauville Asia dès demain, premier regard sur la sélection Action Asia et Pen-ek Ratanaruang. Par Yannik Vanesse.

Si le jury de la sélection Action Asia laisse plutôt perplexe, pour ne pas dire plus, les films, eux, sont intéressants :

The Sword Identity

Il s’agit de l’histoire de deux guerriers pris pour des pirates japonais à cause de la forme très particulière de leur sabre. Pour éviter d’être arrêtés, ils doivent accepter d’affronter un légendaire guerrier.

Si l’histoire semble assez classique, elle va à l’essentiel et m’attire beaucoup. Surtout que, réalisé et co-scénarisé par un homme ayant longuement étudié les arts martiaux, le taoïsme et le bouddhisme (Haofeng Xu), le film peut surprendre.

War Of The Arrows

Voici l’histoire d’un archer dont le nom a été oublié, qui lutte avec acharnement contre les Mandchous ayant envahi la Corée.

C’est un film que j’ai très envie de découvrir. Il est souvent intéressant de voir comment est traité un fait historique, et un héros archer est rarement mis en scène. Nous pouvons espérer quelques plans aux ralentis, des flèches transperçant des corps et autres scènes similaires.

Warriors Of The Rainbow : Seediq Bale

Un petit groupe d’Aborigènes décide de lutter contre l’envahisseur japonais.

Cette histoire donne envie car elle risque de dévoiler de nombreux combats de type escarmouches ou guérillas. Si le film est doté d’une bonne réalisation, cela pourrait être un très bon métrage, le contexte historique permettant d’aller au-delà des simples combats.

Wu Xia

Lire notre critique ici.

The Raid

The Raid est réalisé par Gareth Evans, réalisateur précédemment de Merentau. L’acteur principal de The Raid (et de Merentau) est Iko Uwais. C’est un artiste martial qui pratique le Pencak Silat (l’art martial traditionnel indonésien) depuis qu’il a dix ans, et autant dire qu’il livre de grandes scènes d’action !

Le film a pour héros un groupe de flics d’élite, bien décidés à investir un immeuble de banlieue pour en déloger le criminel qui s’y cache. Un pitch qui fait certes diablement penser à La Horde, mais, dans The Raid, aucun zombie ne viendra gâcher cette opération. Non, les policier seront confrontés à des hordes innombrables de criminels, pour un film d’action dénué de fantastique. Et la bande-annonce laisse à penser que le quota de scènes d’action sera largement atteint ! En effet, les presque deux minutes du trailer dévoilent des fusillades sauvages et sanglantes, dignes des polars hong-kongais de la grande époque . Mais nous pouvons voir aussi nombre d’empoignades, qu’elles soient à mains nues ou à armes blanches, qui, elles aussi, montrent une grande sauvagerie. Si la bande-annonce est représentative du film, le résultat pourrait être assez hallucinant !

Le festival de Deauville a décidé de revenir sur Pen-ek Ratanaruang, en projetant trois de ses films.

Vagues Invisibles date de 2006 et, en racontant l’histoire d’un assassin fuyant en direction de la Thaïlande, le réalisateur préfère s’intéresser au voyage en bateau et à l’amitié de son anti-héros pour une jeune femme.

Ploy, de 2007, possède un pitch intriguant et trop succinct pour vraiment savoir à quoi s’attendre. En effet, trois inconnus sont enfermés dans une chambre d’hôtel où va arriver une jeune femme. Autant dire que je m’interroge sur ce vers quoi va aller le film.

Headshot, le dernier film du réalisateur, diffusé en avant-première, possède un scénario assez intéressant. En effet, il s’agit de l’histoire d’un policier qui, à cause de la corruption ambiante, est accusé d’un crime dont il est innocent et qui va rejoindre un mystérieux groupuscule. Prenant une balle dans la tête, il se retrouve dans le coma et en sort en voyant le monde à l’envers. Voici un sujet de thriller mâtiné de politique intéressant, et je suis impatient de voir comment le handicap de notre héros sera matérialisé à l’écran.

Yannik Vanesse.