« Nous lançons le 18ème Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul » ! Julien Thialon y était et vous raconte la soirée d’ouverture du 14 février.
Arrivé en train de Paris avec une heure de retard, les signalisations et voies étant « gelées », une petite visite de cette charmante petite ville de Vesoul s’imposait pour palper l’ambiance. Le tour est rapidement fait malgré les conditions climatiques et que mon hôtel soit à 15 minutes du centre ville, qui, lui, est en revanche à 300 mètres du complexe Majestic où seront diffusées les projections du festival, ce qui n’est pas négligeable. J’essaie de me frayer un chemin dans cette nappe blanche qui recouvre les routes jusqu’à l’Office du Tourisme afin de quémander les lieux des différentes expositions associées au festival pour apprivoiser mon nouveau réflex ! Malheureusement, le mardi, c’est jour de fermeture, le reportage photo attendra demain… Quelque peu déçu, j’utilise au mieux mon temps pour faire quelques emplettes, une nouvelle coupe de cheveux et goûter les différentes spécialités culinaires (je réserve les saucisses pour mon équipe !) de la commune avant la projection de I’avant-première de I Wish de Kore-Eda Hirokazu qui sortira dans nos salles le 11 avril prochain (notre critique ici).
20h, le moment fatidique arrive. Le théâtre Edwige Feuillère affiche complet. Avant la projection du film, le staff du festival monte sur scène et pas juste le président et la traductrice mais bien l’ensemble du staff à savoir : les différents jurys (international, NETPAC, Guimet, INALCO, jeunes et lycéens), quelques membres du documentaire français WIP (qui sera diffusé 5 fois pendant le festival) et divers autres invités venant des quatre coins du monde. Une trentaine de personnes en tout. Les intervenants improvisant complètement pendant leurs interventions (« euhhhh » provoquant l’hilarité du public) donnent ainsi le reflet d’un semi-professionnalisme, qui, au contraire de déplaire par manque de rigidité, communique réellement avec le public. Sans oublier les interminables et comiques remerciements aux personnes qui ont participé directement ou indirectement à la préparation du festival, allant d’Eugénie Zvonkine, programmatrice de la rétrospective kazakh, au projectionniste dans la salle en passant par notre ami Bastian Meiressonne, spécialiste du cinéma asiatique et nouvel attaché de presse de Vesoul.
Vient ensuite la remise du Cycle d’or au réalisateur Kore-Eda Hirokazu lui aussi allant de sa réplique désopilante sur l’acceuil chaleureux qu’on lui a réservé lors de sa venue à Vesoul : « Cela ne fait que 4 heures que je suis à Vesoul, mais j’ai déjà eu l’occasion de goûter à certaines de vos magnifiques spécialités culinaires, dont la saucisse, qui me fait déjà réfléchir, quant à venir m’installer dans cette ville, tellement elle était délicieuse (rires de toute la salle) ». Vesoul, c’est simple, c’est convivial, on rit, on apprécie. Et pour encore plus confirmer cette symbiose entre l’équipe du festival et le public, c’est ce dernier qui a ouvert les festivités. En effet, à chaque bloc de spectateur (comprendre rangée de gauche, du milieu, de droite et de la tribune) était attribué un mot ou deux, le tout formant la phrase « Nous lançons le 18ème festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul » À la fin de la projection du long métrage, qui est selon moi ma plus belle claque de 2012 pour le moment, le plafond scintille d’étoiles, nous faisant comprendre que ce n’est que le commencement…
Julien Thialon.