Top 10 2011 : l’année de Bastian Meiresonne

Posté le 27 décembre 2011 par

Lorsque l’on demande à Bastian Meiresonne son top 10 de l’année 2011, ce n’est pas une liste de 10 films qu’ils envoie, mais dix films par pays, avec des commentaires ! Cela méritait, en attendant le Top officiel d’East Asia (pour voter, c’est par ici, chers lecteurs), une brève à part entière ! Par Bastian Meiresonne.

TOP 10 Asie 2011

Hard Romanticker

Films classés par ordre alphabétique:

Black Seagull de Roh Gyeong-tae (Corée)

Hard Romanticker de Gu Su-yeon (Japon)

I Wish de Kore-eda Hirokazu (Japon)

People Mountain People Sea de Can Shangjun (Chine)

Scabbard Samurai de Matsumoto Hitoshi (Japon)

Seediq Bale 1 & 2 de Wei Te-Sheng (Taïwan)

The Man Behind The Courtyard House de Fei Xin (Chine)

The Piano In The Factory de Zhang Meng (Chine)

The Raid de Gareth Evans (Indonésie)

Une Séparation de Asghar Farhadi (Iran)

INDONESIE:

Une nouvelle année avec des films (moins de 100) et des résultats en baisse.

Le box-office est dominé par un gros, gros mélo (Surat Kecil Untuk Tuhan, le combat d’une fille contre le cancer tiré d’un fait divers réel et de sa biographie à succès), des comédies d’horreur au rabais et des comédies romantiques totalement inoffensives. Heureusement que le cinéma indépendant est toujours aussi actif et bon… Pourvu, que les festivals et investisseurs étrangers les remarquent rapidement.

The Raid

Belkibolang (film omnibus)

Catatan Harian Si Boy de Putrama Tuta

Get Married 3 de Monty Tiwa

Khalifah de Nurman Hakim

Lovely Man de Teddy Soeriaatmadja

Pirate Brothers de Asun Mawardi

Tanda Tanya de Hanung Bramantyo

Tendangan dari Langit de Hanung Bramantyo

The Mirror Never Lies de Kamila Andini

The Raid de Gareth Evans

THAILANDE:

Une économie cinématographique profondément touchée par les manifestions politiques, puis par l’avalanche de catastrophes naturelles, dont les fortes inondations (qui ne sont toujours pas terminées) ; du coup, il y a eu beaucoup de sorties de films décalées, voire annulées, et une très forte baisse de fréquentation des salles en raison des cinémas fermées et des spectateurs bloqués.

Les conséquences risquent de perdurer jusque l’année prochaine en raison de l’arrêt total des tournages suite aux inondations depuis plusieurs mois – et le risque de se retrouver avec tout un tas de comédies débiles rapidement tournées pour justement combler l’absence de titres…

Headshot

Gan Core Kud de Petchthai Wongkamlao

Headshot de Pen-Ek Ratanaruang

King Naresuan 3 & 4 de Chatrichalerm Yukol

Kon Khon de Sarunyu Wongkrachang

Lud See Lud de Khasit Thairaath

Mindfulness and Murder (Sop Mai Ngieb) de Tom Waller

P-047 de Kongdej Jaturanrasamee

Suck Seed de Chayanop Boonprakob

The Moon (Pumpuang) de Bundit Thongdee

U Mong Pa Meung (The Outrage) de Pantewanop Tewakul

HONG KONG:

Une forte progression des recettes du box-office local en raison de l’incroyable succès de Sex & Zen 3D a pourtant du mal à cacher la pauvreté des productions sorties cette année. J’en veux pour preuve la présence dans mon Top 10 de All’s well, ends well 2011 et de la production Wong Jing Treasure Inn pour témoigner de la médiocrité des productions pas citées ici…

Wu Xia

A Chinese Ghost Story de Wilson Yip

A Simple Life de Ann Hui

All’s Well, Ends Well 2011 de Clifton Ko

Big Blue Lake de Jessey Tsang Tsui-shan

Let’s go de Wong Ching Po

Overhead 2 de Alan Mak et Felix Chong

The Drunkard de Freddie Wong et Chan Wing-Chiu

The Woman Knight Of Mirror Lake de Herman Yau Lai To

Treasure Inn de Wong Jing

Wu Xia de Peter Chan

TAIWAN:

Une nouvelle année exceptionnelle pour le cinéma taïwanais, entraîné par le tonitruant succès des deux épisodes (et ne regardez SURTOUT pas la version internationale, également prête à sortir en France) des Seediq Bale, qui comptent pour plus de 60 % du box-office total de l’année. L’autre surprise, c’est celle deYou Are the Apple of My Eye, qui fait également un carton plein dans d’autres pays d’Asie, dont Hong Kong, où il a déjà engrangé plus de 20 millions de dollars HK, dont 99 % des sorties locales ne pourraient qu’en rêver.

Un Top 10 raccourci en raison du nombre réduit des sorties – et des films cités, qui sont loin d’être des chefs-d’œuvre…

Seediq Bale

Jump Ashin ! de Lin Yu-Hsien

Night Market Hero de Yeh Tien-Lun

Seediq Bale 1 & 2 de Wei Te-Sheng

The Killer Who Never Kills de Jam Hsiao

You Are the Apple of My Eye de Giddens Ko

COREE:

Une nouvelle très bonne année pour le box-office coréen avec quelques très grosses cylindrées encore à venir dans les prochaines semaines à l’heure où j’écris ces lignes.

La variété des titres commerciaux et indépendants cités témoigne de la belle vitalité du cinéma coréen dans tous les genres – quoique pourraient en dire ses détracteurs…

Black Seagull

Arirang de Kim ki-duk

Ashamed de Kim Soo-Hyun

Barbie de Lee Sang-Woo

Black Seagull de Roh Gyeong-tae

Bleak Night de Yoon Sung-hyun

Detective K de Kim Seok-yoon

End of animal de Jo Sung-Hee

Front Line de Jang Hoon

Poongsan de Jaihong Juhn

Sunny de Kang Hyeong-cheol

JAPON:

Année correcte pour le box-office japonais, malgré le coup dur du terrible tremblement de terre et des résultats de succès annoncés en-deçà des prévisions (la dernière production Ghibli ; SPL…). Les majors renforcent leur pression sur les productions indépendantes, de plus en plus chiches et / ou trop formatés pour un circuit festival international.

I Wish

Birth Right de Hashimoto Naoki

Guilty of Romance de Sono Sion

Hard Romanticker de Gu Su-yeon

I Wish de Kore-eda Hirokazu

Milocrorze: A love story de Ishibashi Yoshimasa

Mitsuko Delivers de Ishii Yuya

My Back Page de Yamashita Nobuhiro

Scabbard Samurai de Matsumoto Hitoshi

The Egoists de Hiroki Ryuichi

Tokyo Playboy Club de Okuda Yosuke

MALAISIE:

Une nouvelle année exceptionnelle pour le pays asiatique, qui enregistre les plus fortes progressions de son économie depuis deux ans avec plusieurs titres, qui se sont places dans le Top 10 des records historiques absolus de tous les temps.

Un cinéma pas si différent du cinéma indonésien avec une majorité de comédies horrifiques pas drôles tournés au rabais, des gros mélodrames, qui tâchent et des comédies romantiques très chastes pour des midinettes rêvant encore d’un baiser sur la joue collé par le Prince Charmant, mais très intéressant dans son développement accéléré. Et KL Gangster a une certaine classe !

KL Gangster

Flat 3A de Azhari Mohd Zain

Hantu Bonceng de Ahmad Idham

Hikayat Merong Mahawangsa de Yusry Abd Halim

Khurafat de Syamsul Yusof

KL Gangster de Syamsul Yusof

Kongsi de Farid Kamil

Nasi Lemak 2.0 de Namewee

Nur Kasih The Movie de Kabir Bhatia

Sekali Lagi de Hashim Rejab

Tolong ! Awek Aku Pontianak de James Lee

CHINA:

Selon les sources officielles, une nouvelle année record pour le box-office chinois ; selon les analyses officieuses, un cinéma en progression, notamment en raison des nombreuses ouvertures de nouvelles salles, mais en-deçà des chiffres de progression des précédentes années. Une année marquée par des succès-surprises (The Island) et des déceptions (1911, Beginning of the great revival) et la multiplication de coproductions avec des pays du monde entier.

People Mountain People Sea

11 Flowers de Wang Xiaoshuai

A Disappearing village de Lin Lishang

Buddha Mountain de Li Yu

Driverless de Zhang Yang

Kora de Du Jiayi

Let the bullets fly de Jang Wen

Mr. Tree de Han Jie

People Mountain People Sea de Can Shangjun

Sauna on Moon de Peng Zou

The Man Behind The Courtyard House de Fei Xing

The Piano In The Factory de Zhang Meng

PHILIPPINES:

Année exceptionnelle pour le cinéma philippin, qui, en constante progression ces dernières années, qui a encore grignoté d’importants parts de marché aux américains avec 32 % du box-office total. L’expansion de salles de cinéma en-dehors de la capitale Manille porte ses fruits : alors que les Provinces ne comptent que 40 % des écrans au total, ils assurent 2/3 des revenus au total ! Une importante campagne de lutte contre le piratage a également fait baisser les copies illégales.

Busong

Amok de Lawrence Fajardo

Bahay Bata de Eduardo W. Roy Jr.

Boundary de Benito Bautista

Busong de Auraeus Solito

Cuchera de Joseph Israel Laban

Mapang-akit de John Torres

Nino de Loy Arcenas

San Lazaro de Wincy Aquino Ong

The woman in the septic tank de Marlon Rivera

Zombadings de Jade Castro

SINGAPORE:

Des recettes au box-office en progression, notamment grâce à l’ouverture de nouveaux écrans dans des nouveaux quartiers de la ville, mais un box-office local relativement en berne en l’absence de nouveaux titres porteurs de Jack Neo ou Royston Tan et des résultants en-deçà des prévisions de leurs distributeurs, comme le nostalgique It’s a great, great world du prolifique Kelvin Tong ou la comédie locale Homecoming de Lee Thean-Jeen. La donne pourra changer l’année prochaine avec les succès attendus du nouveau Jack Neo, We not naughty (02/2012) et la comédie d’horreur Zombiepura de Jacen Tan (courant 2012).

Tatsumi

Homecoming de Lee Thean-Jeen

Red Dragonflies de Jiekai Liao

Tatsumi de Eric Khoo

The Ultimate Winner de Li Nanxing

Twisted de Chai Yee-Wei

Where The Road Meets The Sun de Yong Mun Chee

Bastian Meiresonne.

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13 commentaires pour “Top 10 2011 : l’année de Bastian Meiresonne”

  1. Roh Gyeong Tae parmi les dix meilleurs de l’année… après le calvaire de ses précédents films, je ne suis pas sûr d’avoir le courage de vérifier par moi-même si je partage cet avis 😉

  2. Pas de question piège Bastian, mais on est d’accord que ce sont les « tops » de films sortis en 2011 respectivement dans leur pays ? Ce ne sont pas juste des films vus en festoche et non sortis chez eux ?

    Sinon, y a des titres franchement intéressants.

  3. Aux Philippines, on est d’accord que ce sont les meilleurs films artistiques, mais c’est seulement « The woman in the septic tank » et Zombadings qui ont eu du gros succès au box-office. Néanmoins, le cinéma indépendant a devenu plus accepté ces jours. On attend le retour de l’age d’ôr du cinema Philippine.

    P-S si vous êtes à Berlin, vous pourrez voir « The woman in the septic tank » à la Berlinale 🙂

  4. Vu le top Japon, je dirai que c’est un mélange des 2.

  5. Saya Zamurai dans le top ? ça m’avais l’air moins conceptuel que les précédents Hitoshi Matsumoto…

  6. wow treasure inn dans un top,…le film est très très con, marrant mais con….

  7. pfffffffff People Mountain People Sea est censuré en CHine…pas moyen de l’avoir..

  8. tant de titres qui donnent envie…

  9. C’est drôle, quand je vois un top, ça me fait penser au top 50, et surtout à la musique qui accompagnait cette émission. Et une idée en amenant une autre, je finis par penser à de la lessive. Oui c’est un peu ça, de la poudre plein les yeux.

  10. Alooooors…OUI: c un TOP 10, pas l’ensemble des films vus; j’ai vu bcp plus de films Taïwan & Malaisie, mais je n’ai vraiment, VRAIMENT pas pu mettre plus de titres (et j’ai déjà été TRES indulgent) en raison de la qualité très, très moyenne. Il n’y a que le Vietnam, où j’ai vu moins de 10 films cette année (je me réserve pour l’année prochaine, quand je partirai normalement 5-6 semaines pour faire le tour et fouiller dans leurs Archives), mais dont AUCUN ne méritait de figurer dans aucun TOP 10 selon moi.
    De même pour HK: le niveau était tellement exécrable cette année, que j’ai dû figurer le Wong Jing ou le Jeff Lau dans le Top 10…
    @ Anel: j’aime bcp Matsumoto – et si « Zaya… » peut paraître trop long (comme tous ses longs) et un peu vain, c’est assurément son plus personnel – une superbe réflexion sur le statut d’artiste / d’auteur / comique, comme j’ai rapidement pu le développer dans ma critique sur cinemasie. D’ailleurs, je suis très fier de l’avoir pu le faire sélectionner à un festival prochainement pour le voir sur grand écran.

  11. @ Claude:

    J’ADORAIS l’émission du TOP 50 – même si je ne l’associe pas du tout avec de la lessive…D’ailleurs faut ABSOLUMENT éviter tout contact de la poudreuse avec les yeux – même par le nez, c’est plutôt dangereux. En même temps, qui suis-je pour dire ça ? Moi, je me shoote au cinéma asiatique et c’est de la pelloche et des étoiles, que j’ai plein les yeux…alors quelque part, on finit quand même par se rejoindre, non ; p

  12. @ Claude:

    « J’ADORAIS l’émission du TOP 50 – même si je ne l’associe pas du tout avec de la lessive…D’ailleurs faut ABSOLUMENT éviter tout contact de la poudreuse avec les yeux – même par le nez, c’est plutôt dangereux. En même temps, qui suis-je pour dire ça ? Moi, je me shoote au cinéma asiatique et c’est de la pelloche et des étoiles, que j’ai plein les yeux…alors quelque part, on finit quand même par se rejoindre, non ; p »

    Je vois que vous évitez soigneusement de réellement répondre à ma petite provocation. Quant à vos allusions, c’est de bonne guerre, mais ça reste creux ^^

  13. B’jour Claude,

    désolé pour le côté creux, mais si VOUS posiez franchement critique / interrogation / reproche, je me ferai un plaisir de répondre de manière plus constructive.

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