Esclave sexuelle de Fujii Katsuhiko – Roman Porno Nikkatsu (DVD)

Posté le 25 juin 2011 par

Voici donc un autre des derniers romans pornos édité par Wild Side. Assisterons-nous à une critique de la société japonaise, déguisée en film érotique ? Ou à quelque chose de plus classique ? A moins que ce ne soit une nouvelle incursion surréaliste comme fut le cas Dans l’arène du vice ? Par Yannik Vanesse.

En fait, cet Esclave Sexuelle offre ce qui se fait de plus nauséeux en matière de roman porno… L’histoire est celle d’une employée de banque couchant avec son patron et dont l’employé du pressing s’occupant de ses affaires est aussi pervers qu’amoureux d’elle. Quand son amant la quitte, elle va se saouler et, en rentrant, se fait enlever par le pervers et son ami. Ensemble, ils vont la séquestrer et la torturer, ce qui réveillera la vraie femme qui sommeille en elle et elle en redemandera, allant même jusqu’à faire subir ce qu’elle a subi à d’autres… Dire que la morale de ce film est douteuse relève de l’euphémisme, tant le fait de laisser entendre que les femmes n’attendent qu’une chose, se faire enlever et humilier, pour que se réveille leur sexualité, pour qu’elles soient enfin en accord avec leur nature, est scabreux. Mais le métrage va plus loin en présentant un catalogue de sévices et de déviances sexuelles assez incroyables qui suppriment tout le côté excitant d’un tel film. Ainsi, tout au début, l’héroïne prend sa douche, se frottant langoureusement les seins. Ce genre de scène, toujours plaisante, est gâchée par la voix off de la jeune femme qui explique que si elle prend cette douche, c’est parce qu’elle a eu des règles précoces et qu’elle a souillé sa culotte. Ce qui s’avère un détail important puisque le pervers, fasciné par les règles, lui volera la dites culotte… A cela s’ajoute l’urologie, autre pratique assez limite, qui sera associée au bondage, évidemment. Mais on a aussi droit au viol d’une lycéenne – même si l’actrice est majeure, la pédophilie suggérée est déplaisante – , à une sodomie facilitée par une motte de beurre, des pinces à linges accrochées aux seins et aux parties intimes, et de nombreuses choses du même genre. Le réalisateur rajoute même des coulées de sang et de sperme pour mieux imiter ces actes.

Si la succession de scènes scabreuses et dérangeante n’est pas en choix, choquante, le fait qu’elles soient mises en avant dans un but d’excitation est, par contre, plus déplaisant. Votre serviteur n’a, pour sa part, ressenti qu’un dégout poli pour ce produit d’une durée fort heureusement assez courte.

Yannik Vanesse.

Verdict :

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