Véritable phénomène culte au Japon, la vague K-ON débarque en France sous le label Kazé. Le premier tome du manga est paru le 16 juin tandis que l’intégrale de la saison 1 a suivi de peu avec une sortie le 22. La série réussira-t-elle à conquérir le public francophone ? Par Vanessa Harnay.
L’Histoire : Hirasawa Yui, notre héroïne insouciante et rêveuse, adore les friandises et les choses mignonnes. En arrivant au lycée, elle intègre le club de musique, menacé de fermeture s’il ne compte pas quatre membres. Aussi, Mio (la bassiste), Ritsu (la batteuse) et Tsumugi (la pianiste) sont plus que déterminées à la garder auprès d’elles, quitte à lui apprendre la guitare, s’il le faut !
Mais réussiront-elles à sauver le club alors que Yui oublie systématiquement tout ce qu’elle vient d’apprendre dès qu’elle se concentre sur autre chose ?
Malgré les apparences, qu’on se le dise, K-ON n’a rien à voir avec la musique, ou si peu. Elle n’est ici qu’une excuse à la structure narrative, un prétexte à l’humour.
La version papier racontant les péripéties de nos quatre lycéennes et de leurs entourages sous forme de comic strips, la version animée ne pouvait en être que son fidèle reflet.
Produite par Kyoto animation, à qui l’on doit notamment La Mélancolie d’Haruhi Suzumiya, et Lucky ? Star, la série rassemble des scénettes qui se suivent pour les compiler en un seul épisode.
L’histoire est un moment volée au temps, une tranche de vie sans dénouement particulier.
Ici, une dégustation de thés, là une expédition à la boutique de musique. Hier, Yui été malade, aujourd’hui, on va à la mer et demain on fête la fin de l’année.
Pas de trame principale, pas d’évolution. Ne vous attendez pas non plus à voir débarquer un quelconque garçon et le début d’une romance se profiler. D’aucun pourrait alors trouver cet anime ennuyeux et pourtant…
Avec leurs caractères bien trempés, leur charme et leur bonne humeur, on s’attache facilement aux personnages, vague moe oblige. Si de prime abord l’attitude de Yui peut paraître pénible, voire même carrément agaçante, elle s’intègre néanmoins parfaitement au récit, tout comme la timidité de Mio et les mauvaise blagues de Ritsu, souvent lourdes et redondantes.
L’aspect musical, bien qu’on puisse parfois regretter son manque de profondeur, n’est pas rébarbatif. Au contraire, il serait presque ludique pour les néophytes comme Yui. Non, si vous voulez des références et de la musique, de la vraie, il vous faudra les chercher. Et on les trouvera principalement au cœur même des personnages dont les noms de familles sont un réel clin d’œil aux membres des groupes P-Model et The Pillows, mais aussi dans les opening et ending.
Interprétés par les seiyuu de nos demoiselles, c’est un véritable plaisir que de retrouver Yui, Ristu, Mio, et Tsumugi dans une version plus pop/rock et mature. La fiction rattraperait presque la réalité.
Conclusion : Vous l’aurez compris, K-ON c’est frais, enjoué, divertissant. Les épisodes se suivent, mais ne s’assemblent pas. Inutile donc de courir après le temps car trop pressé de connaître la suite.
Avec K-ON, fini les nuits blanches, vous pourrez enfin vous coucher à une heure raisonnable. L’anime se consomme comme une tasse de thé, un véritable petit moment de détente, en prenant votre goûter.
Vanessa Harnay.
K-ON, coffret intégral en 3 DVDs édité par Kazé, disponible depuis le 06/07/2011.