A deux semaines du début de la 13e édition du Festival Asiatique d’Udine, les organisateurs ont finalement levé le voile sur la programmation – et une fois n’est pas coutume, impossible de faire la fine bouche sur l’extraordinaire sélection préparée tout au long de l’année. Par Bastian Meiresonne.
Festival se revendiquant ouvertement comme “populaire”, ce sont évidemment les derniers gros succès asiatiques, qui sont mis en avant. Le chinois Aftershock de Feng Xiaogang côtoie ainsi le dernier Johnnie To ( Don’t go breaking my heart), The Stool pigeon de Dante Lam, le succès surprise coréen de la rentrée Cyrano Agency, Haunters, Man from nowhere, The Unjust et Troubleshooter, les japonais Confessions, The lady shogun and her men, Paranormal Activity 2: Tokyo Night, Underwater Love ou la dernière collaboration de Yamaguchi Yudai et Sakaguchi Tak, Yakuza Weapon, le blockbuster philippin de la rentrée, Here comes the bride, le thaï Bangkok Knockout ou encore le taïwanais Night Market Hero.
Le Blockbuster chinois Aftershock, dont on parlait ici !
En ouverture, c’est carrément le remake hongkongais de Ce que veulent les femmes, What women want avec Andy Lau reprenant le rôle de Mel Gibson du film original, qui sera présenté. Si le film ne casse pas des briques, il est surtout l’occasion de renouer avec la filmographie de Daming Chen, que le festival suit depuis son tout premier (indépendant) Manhole – et une constante du festival, qui suit toujours de près ou de loin les carrières des professionnels sélectionnés à un moment à un autre de leur carrière.
Les amoureux d’œuvrettes plus exigeantes ne seront pas en reste avec la diffusion de The piano in a factory, le dernier Zhang Yimou Under the Hawthorn Tree, l’indonésien Belkibolang ou encore le mongol (!) Operation Tatar…
Et puis tout festival digne de ce nom ne serait pas complet avec une vraie bonne rétro pour faire découvrir et redécouvrir des classiques d’un cinéma… Et ce n’est pas une, mais carrément deux rétros qui sont cette année programmées : le premier est un cycle d’une quinzaine de films “pinku eiga” depuis les tous débuts en 1964, jusque plus récemment en 2008, qui ont été sélectionnés avec la complicité d’ Asakura Daisuke, l’une des rares productrices du genre, connue pour préférer rester dans l’ombre et qui fera carrément l’honneur de sa présence au festival !!!
L’autre rétro – et morceau de choix – est celle accordée au genre de la comédie… Et là, mes enfants, il y a du gros et du lourd ! Brassant large et long (dans le temps), les rires nous parviennent depuis la Chine des années 1930s (!!!), en passant par deux classiques du cinéma malaisien des années 1960s, du taïwanais, hongkongais et sud-coréen des années 1950s à aujourd’hui… Du bon, du lourd, du 16 et 35 mm hyper rare, impossible de voir par ailleurs, qui rend une nouvelle fois compte de l’incroyable force des programmateurs de ce festival. Et cette rétro n’aurait certainement pas été complète sans ce mini-focus accordé à la fois au réalisateur nippon Segawa Masaharu et – surtout – à l’extraordinaire Michael Hui (en sa présence !!!), mythique “Mr. Boo”, auquel Stephen “Shaolin Soccer” Chow doit TOUT !!
Bref 87 (!!) longs-métrages venus de 12 pays différents avec pas moins de 50 (!!!) invités, qui interviendront – comme chaque année – au cours d’une table ronde organisée par soir et ouverte au public pour correspondre en toute liberté et partager une seule et même passion.
Udine – LE festival de cinéma asiatique où il faut être – très facilement accessible par train ou par avion (low cost) et avec des très nombreuses possibilités de logement pas chères – dont la dernière est celle chez l’habitant en partenariat avec le festival !!
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel, qui délivre la programmation complète aujourd’hui !
Bastian Meiresonne.