Deauville Asia 2013 : Carnet de bord, jour 2, première salve

Posté le 9 mars 2013 par

Récit de notre périple au festival du film asiatique de Deauville 2013, impressions jour par jour par nos envoyés spéciaux. Jeudi 7 mars, les choses sérieuses commencent pour Jérémy Coifman : premières claques cinématographiques (ou pas) et marathon d’interviews !

FOUR_STATIONS

Au programme trois films, deux interviews, le festival peut enfin commencer. Four Stations, du Thailandais contemplatif Boonsong Nakphoo, l’équipe eastasienne y croit dur comme fer. Pourtant, les attentes sont douchées au bout de cinq minutes, n’est pas Apichatpong qui veut. Aucune magie, des personnages mal écrits et un scénario dont on se désintéresse hélas bien vite.

Atiq Rahimi (2)

Atiq Rahimi et Yoo ji-tae nous attendent, en moins d’une heure tout est bouclé, bienvenue à Deauville. À peine le temps d’aborder la riche actualité de Rahimi ou les débuts prometteurs de l’acteur d’Old Boy qu’il faut déjà penser à  la prochaine séance.

The Weight de Jeon Kyu-Hwan, réalisateur de Dance Town que nous avions fortement apprécié à Vesoul en 2012, où nous avions rencontré son acteur fétiche Oh Seong-tae. On retrouve le style âpre et désespéré du réalisateur. Après le drame social, Jeon filme un drôle de conte macabre, visuellement beau et dérangeant qui propose (enfin) une atmosphère, un ton, une patte. La crudité de l’ensemble et le côté provocateur du film ont déclenché quelque peu l’incrédulité d’une partie du public de Deauville. À défaut d’être une grande réussite, The Weight marque le spectateur et des images restent gravées dans les mémoires, ce qui est déjà beaucoup pour un film de festival.

Kagurazaka Megumi : beaucoup plus habillée que dans Cold Fish et Guilty of Romance. La faute à la radioactivité.

Kagurazaka Megumi : beaucoup plus habillée que dans Cold Fish et Guilty of Romance. La faute à la radioactivité.

Last but not least, Sono Sion venait recevoir son petit award, qui marque le début officiel de l’hommage fait au réalisateur par le festival. Land of Hope ouvre le bal. Deuxième vision pour moi après une avant-première au forum des images il y a quelques mois, le dernier né de Sono Sion reste toujours aussi puissant, édifiant, bouleversant. On pourra penser que Sono Sion réalise des films de plus en plus consensuels, moins punk. Pourtant, il ne perd rien de sa verve et de son engagement politique. Land of Hope est un grand moment de cinéma.

Demain sera placé sous le signe de WKW

À suivre…

Jérémy Coifman.

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