Tekken de Dwight H. Little (Blu-Ray)

Posté le 4 janvier 2011 par

Après Street fighter et Mortal Kombat parus en 1995, Tekken est à son tour adapté en film en 2010. Gravé sur galettes DVD et Blu-Ray depuis le 4 janvier, East Asia s’est mis aux manettes pour faire le test… Par Dorian Sa.


Quand un front-kick nous met K.O au ralenti, Tekken le film speed Tekken le jeu… FIGHT !

Concepteur

Le réalisateur :
Dwight H. Little, né le 9 février 1947 à Cleveland, Ohio, est aussi scénariste et producteur. On lui connaît entre autres Halloween 4 (1988), Meurtre à la Maison-Blanche (1997) ou Anacondas : À la poursuite de l’orchidée de sang (2004).

Le scénariste :
Alan Mc Elroy (né au même endroit que Dwight), est réalisateur (Under the Car, 1992 ; Layover, 2001) et surtout scénariste de nombreux long-métrages dont (Halloween 4 en 1988, Rapid Fire en 1992 ou encore Thr3e en 2007).

Le chorégraphe :
Cyril Raffaelli, né le 1er avril 1974 en Normandie, est cascadeur, acteur, chorégraphe de scènes d’action et ancien sportif professionnel d’arts martiaux. Il a travaillé entre autres sur Le transporteur (2002), Hitman (2008) ou Die Hard 4 : Retour en enfer (2007).

Contexte

Dans un hypothétique futur, une troisième guerre mondiale a bouleversé le fonctionnement du monde, et des sociétés nouvelles se sont mises à gouverner. L’une d’elle se surnomme Tekken et exerce sa suprématie sur le peuple en organisant des combats d’arène à la romaine, dans le cadre de l’Iron Fist Tournament. Ce tournois suprême est dirigé par Heihachi Mishima. Le but du championnat est simple, vaincre ses adversaires jusqu’au dernier pour accéder à la luxure à Tekken City.

Dans ce décor sans merci, Jin Kazama survit grâce à divers trafics dans les lieux sordides de la ville. Lorsque sa mère est assassinée pendant la destruction de son quartier, il ne rêve plus que d’une chose, venger son honneur en tuant les responsables. Le hasard porte ses pas sur la route de Heihachi Mishima (son grand père ) qui lui ouvre les portes d’Iron Fist. C’est l’occasion inespérée pour Jin de se mesurer au meurtrier de sa mère…

Tekken

 

Historique

Tekken est le jeu de combat 3D le plus célèbre à ce jour. Édité d’abord sur borne d’arcade par Namco en 1994, son rôle était alors de détrôner son rival Virtua Fighter, sorti par Sega en 1993. Tekken est transposé l’année suivante sur PlayStation et ne cesse depuis de susciter l’engouement sur toutes les consoles qui l’exploitent.
Tekken est le premier jeu PlayStation à avoir été vendu à plus d’un million d’exemplaires. Plus de 50% des fans vivent en Europe, on imagine donc le succès de la saga en France et son adaptation sur grand écran, d’autant plus qu’il aura fallu attendre le 6ème volet du jeu pour que les personnages prennent forme humaine sur la toile.

Tekken de Dwight H. Little

Les joueurs principaux (parmi les 40)

Jonathan Foo a.k.a Jin Kazama
Jon est né le 30 octobre 1982 à Londres d’un père Chinois pratiquant le karaté et d’une mère Irlandaise excellant dans l’art du judo. Il commence le kung-fu dès l’âge de huit ans et réside depuis à Los Angeles. Il faisait parti de la Ligue des guerriers de l’ombre dans Batman Begins (2005) et incarne Ryu dans le court-métrage Street Fighter: Legacy (2010).

Ian Anthony Dale a.k.a Kazuya Mishima
D’origine japonaise, Ian est né le 3 juillet 1978 à Saint Paul dans le Minnesota. Avant de jouer le méchant père de Jin dans Tekken, on a pu le remarquer dans Very bad Trip (2009) ou des séries TV telles que Les Experts (saison 8).

Cary-Hiroyuki Tagawa a.k.a Heihachi Mishima
D’origine nippo-américaine, il est né le 27 septembre 1950 à Tokyo et a étudié à l’université de Californie du Sud aux États-Unis. Il est devenu populaire dès son premier rôle en 1987 pour Le Dernier Empereur et a été emblématique dans les deux épisodes de Mortal Kombat en 1995 et 1997.

Tekken

 

Note technique

ROUND 1

En guise d’introduction, un léger prélude narratif explique comment et pourquoi l’Homme en est arrivé à cet état de misère, de contrebande et de rivalité. On comprend de cette façon comment Jin vivote du marché noir, dans un univers à la Mad Max (1979). La disparition brutale de sa mère engendre pour lui une succession de coïncidences le guidant jusque dans l’arène Iron Fist. L’atmosphère y est très sombre tandis que les quelques couleurs sont celles du sang ou des explosions. Mais le rayon de lumière de cet enfer est symbolisé par Jin, à la fois puissant et plein de failles. Son ambition est sacrée et vaut toute la souffrance endurée. Grâce aux souvenirs qu’il a de sa mère, il puise les dernières forces de sa jauge de santé afin de s’inscrire dans légende. A l’occasion, il peut en profiter pour libérer la populace de l’emprise Tekken, destin moins égoïste qui lui vaudra d’être acclamé en héros.

ROUND 2

Pendant la majeure partie de l’histoire, notre attention est focalisée sur l’Iron Fist et ses bras de fer sans pitié. Avis donc aux aficionados du cassage de gueule en règle, reposez vos neurones, ils ne serviront pas !

Malgré un intermède charnel entre Jin et Christie Monteiro (Kelly Overton) qui tombe un peu comme un cheveux sur la soupe, il est drôle de voir le métrage essayer de restituer l’univers et les personnages de Tekken, alors que le jeu vidéo s’appuyait justement sur l’expérience 3D, pour rendre vraisemblable un délabrement virtuel où tout n’est que castagne.

Ici, le résultat est quand même réussi. On saluera la performance des maquilleurs et costumiers qui ont créé une fantastique ressemblance entre les comédiens et les icônes pixelisées.

 tekken-movie-photo-Jin-Kazama

Signalons au passage que le budget débloqué pour la réalisation s’élève à plus de 130 millions de dollars, de quoi asséner quelques uppercuts aux spectateurs ! Ça a permis entre autre, de constituer une équipe de passionnés et un casting de haut niveau. Question esthétique de la gestuelle, la chorégraphie des figures a été supervisée par Cyril Raffaelli, qui nous fait pousser un cocorico parce qu’il est bien de chez nous. On ne s’étonnera donc pas que les protagonistes soient de vrais pro des arts martiaux tels que Anton Kasabov (Sergei Dragunov) tout de même trois fois champion du monde de Taekwondo, cinq fois champion d’Europe, et ayant obtenu 40 médailles d’or dans des compétitions internationales (vous le reconnaîtrez car c’est le sosie de Bernard Campan dans le clip Isabelle a les yeux bleus, oups… Ne lui répétez pas, je tiens à ma vie !)

Mis à part ça, Dwight H. Little n’a pas su intégrer un semblant de scénario intéressant à l’ensemble des matchs. Les scènes où Jin est en difficulté sont par exemple interrompues par des flashbacks constants. Par ce procédé répétitif, les supers combos sont retransmis à Jin par sa mère défunte, hmmm… il est mignon…

Malheureusement, les mouvements en sont freinés par des réminiscences mièvres. Dommage !
Néanmoins, les combats à proprement parlé ne sont pas trop mal cadrés. Parfois un peu courts, on eut apprécié qu’il y en ait moins, mais plus détaillés.

FINAL ROUND

Double K.O ?
Resté bloqué en mode tournoi, Alan Mc Elroy manque de fluidité pour capturer tout à fait l’âme du Japon féodal et les codes Samouraï. Il en ressort surtout un drame familial entre les trois personnages principaux (Heitachi, Kazuya et Jin) dont les sentiments sont étouffés par l’époque barbare dans laquelle ils vivent. Le personnage de Jin donne envie d’être découvert en profondeur et accompagné dans sa démarche, mais la lutte est perpétuelle et les scènes intermédiaires apparaissent comme un prétexte à souffler un peu…

La fin présagée depuis la première image laisse entrevoir une certaine sensibilité chez Jin. On suppose qu’en épargnant Kayuza, il s’expose à de dures représailles et donc à une, deux, trois, quatre, cinq suites à ses aventures…
Cela en vaut-il vraiment la peine ? Ça, c’est à vous d’en juger !

 

Côté bonus (Bande annonce, interviews, coulisses du tournage), ils vont dans le sens d’un déploiement de l’intrigue et d’un complément d’informations sur les opposants. C’est l’idée que le scénario aurait pu gagner en épaisseur, en s’axant davantage sur le passé des concurrents, et ainsi contrebalancer la bataille omniprésente…

Dorian Sa.

Verdict :

DVD et Blu-Ray édités par E1 Entertainment. Disponibles depuis le 4 janvier 2010.

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