Une anecdote symbolique pour commencer. Adieu ma concubine a reçu la Palme d'or au festival de Cannes de 1993 ; or il en demeure à ce jour l'unique lauréat d’origine chinoise. Une récompense amplement méritée : presque vingt ans après sa sortie, ce film spectaculaire et tragique demeure l’œuvre-maîtresse du réalisateur Chen Kaige (L’empereur et l’assassin, L’Enfant au violon…). Admirablement servi par ses interprètes principaux – Gong Li (Epouses et concubines...) et Leslie Cheung (Happy Together...) – Adieu ma concubine n’a pas fini d’alimenter notre fascination pour tout un pan de la culture chinoise, sa somptuosité, sa cruauté glaçante et raffinée : une alliance de beauté et d’atrocité qui s'avère particulièrement sensible dans les productions de l’opéra de Pékin, genre musical à part entière et sommet d'artificialité, de stylisation, où peuvent se refléter, sur fond implacable de déterminisme socio-historique, les drames humains les plus intimes. Ce troublant jeu de miroirs entre bouleversements collectifs et tragédies individuelles constitue le motif central d’Adieu ma concubine. Et contribue à en faire résolument un incontournable du cinéma, asiatique ou non. Par Antoine Benderitter
Le grand maître de Wing Chun ne cesse d’inspirer les réalisateurs asiatiques. Alors que le film Ip Man 3D réalisé par Wilson Yip devrait être tourné dans l’année et que nous attendons fébrilement la sortie en salle, en avril prochain, de The Grandmasters par Wong Kar-wai, voilà que le premier trailer d’Ip Man: The Final Fight vient de sortir sur la toile. Par Lvi.
Elephant Films a l'habitude de nous offrir de plaisantes série B. Cette fois-ci, c'est du côté de Hong-Kong que se tourne la firme, avec Time warriors, la révolte des mutants. Au programme : voyage dans le temps, mutants étranges et de nombreux combats emplis d'effets spéciaux.
La guerre des clans voyait les mythiques studios Shaw Brothers et le cinéma de Hong Kong trouver un nouveau souffle. Auparavant le studio avait toujours su faire sa révolution et engendrer une nouvelle mode. Par Justin Kwedi
Alors que Life Without Principle, son excellent et dernier film, est projetté au Black Movie de Genève, East Asia vous propose une interview vidéo de son réalisateur, Johnnie To. Le maître était en effet de visite en France en Juillet 2010 dans le cadre du gargantuesque hommage à Hong Kong organisé par Paris Cinéma. L'occasion était trop belle de le titiller sur ses débuts au cinéma, sur son rapport aux triades et sur sa ville. Interview d'Anel Dragic, vidéo de Flavien Bellevue.
Disparu des écrans français depuis Vengeance sorti chez nous en mai 2009, Johnnie To revient enfin avec La Vie sans principe (zappant au passage Don't Go Breaking My Heart... on a l'habitude avec les romances du réalisateur), dans lequel il s'attaque à la crise. Par Anel Dragic.