Ghost In The Shell est de retour, pour une préquelle du célèbre film de Oshi Mamoru, fort justement appelé Arise, et le BIFFF permettait d’en découvrir les deux premiers épisodes.
L’animé existe en trois parties, trois OAV réalisés par Kise Kazuchika explorant les origines de l’univers. Bien sûr, les spectateurs du Festival auraient préférés voir l’intégralité de cette série, qui par conséquent se révélait scénaristiquement inachevé après les deux heures visionnées. Cela permettait cependant de se faire une très bonne idée de ce que nous réserve cette nouvelle plongée dans Ghost In The Shell
Dès les premières images, la qualité du dessin et de l’animation saute aux yeux, avec entre-autre plusieurs scènes, dans le cyberwave, en CGI 3D magnifiques ! Nous suivons notre futur major, appartenant à l’armée, qui vient de rentrer au pays et enquête sur la mort suspecte de son ancien supérieur, ne croyant certainement pas aux accusations de corruption pesant sur lui.
L’histoire est complexe, brassant des complots entre les différentes polices, et de nombreuses thématiques cyberpunk et philosophiques(sans aller aussi loin que le réalisateur de l’original, cependant). Mais, en se laissant prendre, le spectateur pénètre ce monde passionnant et complexe, bien construit, suivant l’histoire de cette cyborg bien spéciale et très sexy, alors qu’elle découvre ce qu’on lui cache, qu’elle fait face à une douleur fantôme qu’elle ne devrait pas ressentir, ou qu’elle progresse sur le chemin d’une étrange vérité, émaillée de virus informatiques.
Ghost In The Shell Arise est nanti de nombreuses références au film original (nous rencontrons Batou, nous assistons à la création de l’unité spéciale du major), et ne part jamais dans de trop longues explications, même s’il est préférable d’être attentif pour en saisir tous les enjeux. De surcroît, l’animé est nanti de nombreuses séquences d’actions, fluides et intéressantes, souvent folles et, au final, cette série offre un spectacle cyberpunk comme il est agréable d’en voir, avec une petite dose d’humour détendant l’atmosphère entre deux séquences complexes, grâce à un robot farfelu.
Ghost In The Shell Arise est exigeant mais foisonnant, et il ne reste plus qu’à guetter sa sortie française.
Yannik Vanesse.
Les deux premiers épisodes de Ghost In The Shell : Arise, diffusés dans le cadre du Brussels International Fantastic Films Festival.