Voilà, nous sommes mardi, et pour ceux qui se demandent ce qu’ils pourront aller regarder demain, 29 mai, East Asia essaie de donner quelques conseils. Par Yannik Vanesse
Sorties en France
En Asie…
Alors que notre équipe cannoise s’extasie devant Real, Kurosawa Kiyoshi revient chez nous avec Shokuzai, considéré comme un chef d’œuvre par un bon nombre de membres de l’équipe. Kurosawa étant un grand réalisateur aux films des plus atypiques, découvrir Shokuzai au cinéma est un plaisir qu’il serait dommage de bouder !
Ailleurs…
Very Bad Trip revient avec un troisième volet, sans doute toujours rempli d’humour gras. Les amateurs de la série seront sans doute aux anges. Les autres se demanderont ce que John Goodman est venu faire dans cette galère.
Plus intéressant, le réalisateur de l’excellent The Machinist, Brad Anderson, nous amène The Call, qui envoie une opératrice téléphonique à la rescousse d’une adolescente kidnappée par un tueur en série. Voilà un pitch certes classique mais, dans les mains de Brad Anderson, le résultat peut surprendre.
Egalement en salles (beaucoup de films ce 29 mai ! )
La traditionnelle comédie française s’intéresse au football avec Je suis supporter du standard. Comédie française et football ? Non, merci !
L’Attentat nous mène dans le monde des terroristes, nous envoyant sur les traces d’un docteur travaillant à Tel-Aviv qui, après avoir soigné les victimes d’un attentat suicide, découvre que la kamikaze est sa femme. Un sujet fort et dérangeant qui, s’il est traité avec justesse, peut donner un grand film.
48 heures chrono nous mène en compagnie de John Cusack sur les traces d’un tueur en série. Un scénario vu et revu, une histoire qui se veut tendue et chronométrée… Il est fort probable que ce film ne laissera pas un souvenir impérissable, mais il peut faire passer un bon moment.
Vanishing Waves laisse son personnage principal se rendre dans l’esprit d’une comateuse. L’histoire intrigue et donne envie de découvrir la suite, en espérant un film passionnant et maîtrisé.
Ginger et Rosa s’intéresse à deux adolescents qui, dans les années soixante, se découvrent et deviennent adultes. Entre récit initiatique et guerre froide, ce récit se révèle intéressant, sur le papier en tous les cas.
Heavy Girls nous vient d’Allemagne, avec l’histoire d’une femme atteinte d’Alzheimer, de son fils qui dort avec elle, et du garde malade qui va tomber amoureux du fils. Un récit casse-gueule qui, s’il n’est pas très bien écrit, pourrait devenir des plus racoleurs.
L’harmonie familiale réunit des personnes d’horizons divers pour un réveillon de Noël. Il s’agit sans doute du drame français auteurisant de la semaine.
Pisse de chat est une comédie norvégienne. Entre irréalité, difficulté des deux personnages principaux à vivre ensemble et invasion de chats, difficile de savoir ce que peut donner ce film.
Au rayon des documentaires, l’amateur aura plusieurs choix. Polluting Paradise voit Fatih Akin s’intéresser à la construction illégale d’une décharge à côté de son village natal, qui risque d’être une effroyable catastrophe écologique. Le joli mai se penche sur l’opinion parisienne qui suit la fin de la guerre d’Algérie. La dernière fois que j’ai vu Macao envoie le narrateur plonger dans ses souvenirs de cette ville, alors qu’il s’y rend de nouveau après une longue absence.
L’amateur de reprises, lui, pourra aller voir ce chef d’œuvre qu’est Les Incorruptibles, de Brian DePalma, ou L’homme de Rio, avec notre Jean-Paul Belmondo.
Sorties en Belgique.
Alors que Nicolas Winding Refn présente son Only God Forgives à Cannes, le remake du film qui l’a fait connaître, Pusher, arrive dans les salles obscures belges. Ce remake nous vient d’Angleterre. Reste à se demander s’il fera partie des remakes intéressants, relectures d’oeuvres originales, ou s’il ne sera qu’un copié-collé de son modèle. S’élever au niveau de son modèle ne sera en tout cas pas facile.
Very Bad Trip 3 sort sans surprise ici aussi, et Le Passé arrive un peu en retard. L’occasion pour le spectateur belge de vérifier s’il est du même avis que Jérémy Coifman, qui a pu le voir à Cannes.
Certains crient au génie à chaque fois que Terrence Malick réalise un film. Votre serviteur ne ressent en général qu’un ennui profond, et ne s’extasie pas vraiment de l’arrivée dans les salles de A la merveille, son dernier métrage.
Yannik Vanesse.
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