Cannes, jour 5 (lundi 20 mai 2013) : Straw Dogs

Posté le 21 mai 2013 par

Une fois n’est pas coutume, je commencerai en citant Victor Lopez, qui me disait : « Non, Shield of Straw n’est pas un nanar (Le Figaro), non ce n’est pas un navet (Le Passeur Critique), c’est juste un film impossible à juger correctement selon les standards cannois. ». Par Jérémy Coifman.

Shield-of-Straw

Je rejoins évidemment mon compère, et je serai un tout petit peu moins virulent avec le film. Oui, c’est un film qui n’a aucunement sa place en sélection officielle à Cannes, oui c’est bourré d’incohérences et c’est moralement douteux, mais quand on le voit comme un film d’horreur (surtout dans sa première partie), le film devient assez intéressant. Shield of Straw, c’est l’histoire d’un virus qui se propage, qui passe de corps en corps, qui fait perdre tout sens des conventions au gens. Ce virus, c’est l’argent, mais c’est aussi la haine, la société. La mise en scène parvient à quelques occasions à rendre cette impression de fin du monde, rappelant les films de zombies ou les Body Snatchers. Cela renforce également ce statut de film malade. Miike rate le coche. Une production japonaise grand public au-dessus de la moyenne actuelle, qu’on se le dise.

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Du To, du Lau, la vie !

Blind-Detective

Je ne suis pas content. Hier, nous ne sommes pas allés à la séance de minuit de Blind Detective de Johnnie To. La faim, la fatigue avait eu raison de notre motivation à attendre l’heure fatidique. Nous avons donc raté l’occasion de croiser Andy Lau, sorte de dieu vivant pour moi. L’amertume matinale passée, nous avons l’opportunité de voir le film, ce sera déjà ça de gagné. Même si on ne verra pas Andy en chair et en os, on savourera sa présence sur la toile. Telle une groupie désespérée, je m’assois dans la salle, pleine de journalistes rigolards.

Puis la magie de la comédie cantonaise fait son effet. Je retrouve le sourire, m’esclaffe des facéties d’Andy Lau et Sammi Cheng. Blind Detective  n’est pas le thriller que l’affiche du film semble promettre, et c’est tant mieux. L’humour cantonais bien gras n’a semble-t-il pas le même effet sur les autres journalistes présents que sur Victor et moi, peu importe. Il est rafraichissant de rire à Cannes, surtout quand on a raté Andy Lau la veille (monomaniaque moi ? jamais !). Alors merci Andy, même si je ne t’ai aperçu qu’à travers un écran qui montrait les photos de ta montée des marches, même si ton film est un peu mineur, you made my day !

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Real 2 Real

real

Le film que l’on attendait depuis notre arrivée, c’est Real de Kurosawa Kiyoshi. Dans la petite salle Riviera, située au Marché du Film, il y avait du beau monde : on y retrouve la sympathique équipe du Black Movie ou Megumi Kobayashi de Kinotayo, l’occasion d’espérer pour le public français et suisse une diffusion en festival. La salle est comble, pourtant la pesanteur toute kurosawakienne fera de l’effet sur mon voisin de droite (pas Victor qui était à l’affut !) qui a ronflé fortement durant toute la séance, parlant même dans son sommeil. Le film étant captivant, je n’ai pas eu à mettre des coups de latte pour réveiller le ronfleur.

Le film est déjà acquis par le distributeur Version Originale, déjà sur le coup pour Shokuzai qui sort très bientôt sur nos écrans. Gageons sur une sortie en 2014. Il est temps pour nous de rentrer, profiter un peu du coucher de soleil, écrire une critique, boire du vin. C’est qu’on va pas faire les blasés tout de même (et il y en a beaucoup) !

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Jérémy Coifman

Retrouvez ici notre tableau de la croisette, tous les films de Cannes par l’équipe d’East Asia

Retrouvez ici les autres carnets de Cannes :

Cannes, jour 1 (jeudi 16 mai 2013) : Train in Vain

Cannes, jour 2 (vendredi 17 mai 2013) : Yellow Submarine

Cannes, jour 3 (samedi 18 mai 2013) : Cannes, sauce curry

Cannes, jour 4 (dimanche 19) : L’enfance de l’art

Cannes, jour 5 (lundi 20 mai 2013) : Straw Dogs

Cannes, jour 6 (mardi 21 mai 2013) : La grande bouffe

Cannes, jour 7 (mercredi 22 mai 2013) : Only Cannes Forgives

Cannes 8 (jeudi 23 mai 2013) : Norte, la fin du festival

Cannes, jour 9 (vendredi 24 mai 2013) : Et le phœnix d’or est attribué à…

Cannes, jour 10 (dimanche 26 mai 2013) : Palmarès asiatique !

 

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