France (Suisse), tour, détour, deux festivals

Posté le 11 février 2012 par

Comme le chantait Dominique A, « Février, je t’emporte au printemps, en été« , mais au lecteur d’East Asia d’ajouter « … à Vesoul, à Genève« , où se tiennent les plus enthousiasmants festivals de cinéma : le FICA pour les exigeants amateurs de films asiatiques et le Black Movie pour les fans de pellicules déviantes. Une chose est sûre, entre les deux, on ne pourra plus dire : « Février va passer, et je n’aurai rien fait…«  Par Victor Lopez.


Dominique A – Février

Une chose assez tragique avec cette prophétie de fin du monde en 2012, c’est que si par hasard elle se révélait être exacte, ce sont les images du dernier film de Roland Emmerich qui reviendront en tête au moment fatidique. Afin de ne pas donner corps à cette triste perspective et de substituer des images plus enthousiasmantes que celles de John Cusack sauvant sa famille au moment du drame, le Black Movie Festival axe malicieusement sa programmation 2012 sur la thématique de la fin du monde. On aura alors le loisir de s’oxygéner le cerveau en dégustant du Sushi Typhoon (doublé d’une Master Class Yoshihiro Nishimura) et de découvrir ou redécouvrir pêle-mêle The End of Animal, road movie coréen post-apocalyptique minimaliste, le tétanisant Black Blood de Zhang Miaoyang, la résurrection Arirang de Kim Ki-duk, l’intriguant People Mountain, People Sea, ou du Miike et du Hong Sang-soo, ce qui fait toujours plaisir. Merci donc au Black Movie Festival de sauver notre éventuelle apocalypse des pitoyables et polluantes visions hollywoodiennes.

On s’arrête là dans la présentation de la programmation pour deux raisons : Kit Silencer détaille mieux que moi ses subtilités à côté, et aller plus en détail dans la description des réjouissances ne pourra que m’attrister davantage de ne pas faire partie de cette fiesta pré-apocalyptique maximaliste (en opposition à The End of animal – vous suivez ?). Mais pas de regrets, car East Asia sera au FICA de Vesoul alors que le Black Movie battra son plein. Faute d’avoir un budget exponentiel et la DeLorean du doc de Retour vers le futur, ce sera donc l’est (asia) de la France du 15 au 22 février, plutôt que Genève du 17 au 26 février, pour nous.

Je vais là aussi faire court sur Vesoul car j’ai mon sac à préparer et surtout parce qu’à partir de lundi et pendant près de deux semaines, le site sera entièrement consacré à la couverture de l’événement. Car il y a en effet de quoi faire avec les 90 films présentés entre le 14 et 21 février. On peut déjà vous dire que ça commence et se termine bien (avec I Wish de Kore-eda en ouverture et Apart Together de Wang Quan’an en clôture), et qu’entre les deux, on pourra voir 20 films Kazakhs des années 30 à Omirbaev ; rencontrer Kore-eda, Tran Anh Hung ou Atic Rahimi (et voir, cela va sans dire, tous leurs films – sauf I Come with the rain, le Tran américain, toujours interdit de festival, mais sur lequel on a beaucoup de questions à poser à son auteur) ; découvrir une sélection de 16 longs métrages (moitié docu, moitié fiction) signés par des réalisateurs certainement merveilleux mais dont personne, à part Bastian Meiresonne, n’a jamais entendu parlé avant ; et disserter sur les brûlures de l’Histoire, thématique fleuve du festival.

Kore-eda, qui attend les questions d’East Asia à Vesoul…

À partir de lundi prochain, vous trouverez donc ici dossiers, entretiens, reportages photos, et même l’indispensable tableau des étoiles d’East Asia répertoriant tous les films vus par notre fine équipe, jusqu’au bilan qui remplacera ce texte dans deux semaines.

The Raid, paré pour une descente à Deauville ?

En attendant, on me souffle que Deauville Asia abat ses cartes et qu’il y a de quoi se réjouir. Nos films les plus attendus ? I Wish, 11 Flowers de Wang Xiaoshuai, Headshot (avec une rétro de Pen-Ek Ratanaruang) et Himizu de Sono Sion ! Par contre, il y a des chances qu’on les attende moins le 7 mars au début de festival, puisque les spectateurs les plus impatients auront pu voir les deux premiers à Vesoul, et les deux derniers à Genève. Mais ne soyons pas taquins (d’autres le sont bien mieux que nous), on sera très heureux d’y rencontrer Kurosawa Kiyoshi, et l’on espère que Deauville Asia garde le joker The Raid de Garreth Evans dans sa manche…

See you in festivals, space cowboys!

Victor Lopez.

PS : Puisqu’on parle de festivals, une « inside source » nous assure que la programmation de Paris Cinéma, consacré à Hong Kong cette année, s’annonce « GARGANTUESQUE » (en majuscule, ce qui donne quand même bien envie). On mène l’enquête et on vous en dit plus avant le 30 juin !

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