Kinotayo 2010 : Railways de Nishikiri Yoshinara

Posté le 1 décembre 2010 par

Quelques mots sur Railways, Soleil d’or 2010 de Kinotayo : un film consensuel et académique sur la crise de la cinquantaine à la gloire d’une compagnie de trains japonais signé par Nishikiri Yoshinara. Par Victor Lopez.


Histoire

Le synopsis de Railways en donne une image assez juste. Contentons nous, une fois n’est pas coutume, d’en exposer les grandes lignes :

Hajime Tsutsui a 49 ans et travaille dans une grande entreprise. Il vient de recevoir une nouvelle promotion. Néanmoins, il n’a jamais accordé la moindre attention à sa famille: sa femme et sa fille sont de plus en plus distantes. Un jour Il reçoit un coup de fil qui lui annonce que sa mère, qui vivait à la campagne, est hospitalisée. Au même moment il apprend qu’un ami de longue date est mort dans un accident.

Hajime retourne dans sa ville natale pour la première fois depuis des années, et commence à réfléchir sur le sens de son existence: jusqu’ici, il n’a cherché qu’à avoir une meilleure situation en poursuivant sans cesse ses objectifs de carrière. Il n’a jamais eu le temps de prendre soin de sa famille ou même de montrer le moindre attachement à sa mère. Il devient conscient qu’une partie de sa vie est devenue complètement vide.

Hajime prend alors une décision capitale. Il déménage dans sa ville natale et décide de devenir conducteur de “Bataden”, le train local qui circule sur une ligne simple. Il avait fait part de ce rêve à sa mère étant enfant. Commencent alors pour lui une nouvelle carrière, une nouvelle vie, à la recherche de lui-même.

La Critique expresse

On voit bien à la lecture d’une telle trame ce qui peut séduire dans cette tranche de vie quotidienne. Confortable et d’une bonté à toute épreuve, Railways est consensuel au possible, et déploie sans imagination son scénario idéalisé de la crise de la cinquantaine. Célébration du travail bien fait et de la simplicité de la joie de vivre, il n’y a pas grand chose à reprocher à Railways au niveau de son savoir faire. Épaulé par les moyens de la Shoshiku, Nishikori peaufine ses plans à l’aide d’amples et couteux panoramiques aussi inutiles et ennuyeux qu’élégants. Le film file droit sur ses rails, sans surprises et avec une prévisibilité à toute épreuve. Et jamais une idée de cinéma ne vient faire chavirer cet humble programme. On ne le sait malheureusement que trop, les mauvais films sont pavés de bons sentiments…

Verdict :

Sayonara

 

Victor Lopez.

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