L'année dernière, entre deux ressorties en salles des films de Kitano Takeshi, le public pouvait (re)découvrir en copie restaurée le chef d'œuvre de Bong Joon-ho, Memories of Murder, thriller coréen qui avait réveillé en 2004 le monde du polar et révélé au monde entier son réalisateur. En 2018, les moins chanceux vont pouvoir s'accorder une séance de rattrapage grâce à La Rabbia, qui en plus de proposer le film dans une copie majestueuse, offre au cinéphile une montagne de bonus indispensables.
Joint Security Area (ou JSA) fut, en 2000, le premier film de Park Chan-wook (Mademoiselle) à connaître le succès en Corée. Depuis mercredi, le public français a également la chance de découvrir au cinéma ce thriller émouvant et maîtrisé qui prend pour cadre le conflit entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.
Après avoir décroché le prix du jury au Festival International du Film Policier de Beaune, La Mémoire assassine de Wong Shin-yun (The Wig) arrive en vidéo à la demande sur la plateforme e-cinema.com. Un thriller qui allie une idée originale et une mise en scène convaincante, mais qui finit par user son spectateur à force de vouloir le surprendre.
Après une dizaine de courts métrages prisés des initiés et des aventuriers visuels, Bertrand Mandico livre avec Les Garçons sauvages son premier long métrage, qui bénéficie depuis quelques mois d'une hype hallucinante, d'une "montée de sève", totalement justifiée, à coup d'avant-premières et projections épiques dans divers festivals (L'Étrange Festival, les Journées Cinématographiques Dionysiennes, etc.). Que l'on soit familier avec l'oeuvre de Mandico ou totalement novice, la vision des Garçons sauvages est un moment marquant, une jubilation de tous les instants, de la scène d'ouverture au générique. On plonge littéralement dans cet univers troublant, organique, ultra-référencé, qui fleure bon la décadence fin-de-siècle. Citer les écrivains, artistes ou réalisateurs convoqués dans cet univers nous ferait écrire une phrase de name-dropping qui ne jurerait pas dans Glamorama de Bret Easton Ellis : William Burroughs, Jules Verne, Arthur Rimbaud, Jean Cocteau, Jean Genet, Rainer Werner Fassbinder (le clin d’œil à Querelle et ses bittes d'amarrage en forme de pénis), David Cronenberg, Nikos Nikolaïdis... Et les cinéastes japonais dans tout ça ? L'influence nippone a d'emblée sauté aux yeux des rédacteurs d'East Asia. C'était donc l'occasion de rencontrer Bertrand Mandico pour parler de son film et de connaître son rapport au cinéma japonais.
La révélation de Mademoiselle, la jeune Kim Tae-ri, sera prochainement à l'affiche du film Little Forest qui promet un voyage en nature toute en légèreté et... nourriture !
Manuel Ferrara, acteur de films pornographiques, est aussi depuis plus d’un an streameur sur la plate-forme Twitch. Lors de notre entretien avec lui, nous y avons découvert un père de famille fan de cinéma asiatique, de manga, d’animés et de jeux-vidéos. L'occasion de connaître un peu plus ce géant du cinéma pour adulte. Bonne lecture à tous !