Projeté à Cannes 2024, Caught by the Tides du réalisateur chinois de renom Jia Zhang-ke, est une œuvre ambitieuse et désarçonnante, un patchwork de tout son univers. Renommé Les Feux sauvages pour sa distribution française via Ad Vitam, il est présent dans nos salles depuis ce mercredi.
A l'occasion du Festival de Cannes 2024, MUBI met à l'honneur le réalisateur chinois Jia Zhang-ke, en compétition cette année pour la Palme d'or. On se replonge dans Les Éternels, sorti en 2018.
Pour la sixième fois en un peu plus de vingt ans, Jia Zhang-ke présente un film en compétition à Cannes. Caught by the Tides est une œuvre ambitieuse et désarçonnante, et l'un des deux seuls films asiatiques à concourir à la Palme d'Or - et des deux, il est d’ailleurs le seul à provenir d'un cinéaste expérimenté, le second étant le deuxième film de Payal Kapadia : All we imagine as light.
Pour ceux qui n'auraient pas découvert Les Éternels, film de Jia Zhang-ke sorti en 2019 dans nos salles obscures, il est possible de se rattraper sur Arte !
Le Festival du Cinéma du Réel est l'occasion de voir des films empreints d'un œil neuf et aiguisé sur notre époque moderne. À cette édition en ligne de 2021, A River Runs, Turns, Erases, Replaces de Zhu Shengze ne fait pas moins que retourner sur le lieu d'origine du grand drame actuel qui nous secoue tous depuis un peu plus d'un an : la ville de Wuhan en Chine, à travers des plans sur le vide qui la parcourt, la vie qui reprend, et les pleurs de ses morts du Covid-19.
Inutile de vous l'annoncer car, si vous avez suivi l'année cinématographique, vous le savez déjà : le nombre de sorties de films asiatiques a été conséquent cette année. Toutefois, au contraire des années précédentes, un pays vole la vedette à tous les autres. Il s'agit de la Chine, qui place 6 films dans notre top. Un grand voyage vers la nuit de Bi Gan a survolé le classement, suivi du Lac aux oies sauvages de Diao Yinan, sorti pourtant le 25 décembre (oui, on a couru au cinéma avant de faire le top) et du coup de poing du regretté Hu Bo, An Elephant Sitting Still. Si les valeurs sûres persistent dans notre classement, comme Bong Joon-ho et son Parasite récompensé à Cannes - qui s'est hissé en 2e place de notre classement -, Jia Zhang-ke et Les Eternels, et évidemment Sono Sion, passé sur Netflix avec The Forest of Love, le classement ouvre la porte à d'autres réalisateurs, moins expérimentés ou moins reconnus en France, tels que Hamaguchi Ryusuke, qu'on redécouvre au fur et à mesure des sorties nationales, Yoon Ga-eun, qui fait battre notre cœur à chaque fois que le Festival du Film Coréen à Paris nous permet de voir ses œuvres, Yeo Siew Hua ou encore Wang Xiaoshuai, qui a pourtant une belle carrière derrière lui. En attendant de suivre le(s) cinéma(s) chinois qui semble en expansion, bonnes (re)découvertes et belle année 2020 !