A la Quinzaine des Réalisateurs et dans la catégorie Un Certain Regard, nous avons pu découvrir deux films avec des animaux très mignons (ou pas) : Wolf and Sheep de Shahrbanoo Sadat et La Tortue rouge réalisé par Michael Dudok de Wit.
Après Kawase Naomi en janvier, c'est au tour du réalisateur d'animation Takahata Isao d'être décoré par la France !
Alors qu’il n’avait rien réalisé depuis Mes voisins les Yamada en 1999, Takahata Isao revient sur le devant de la scène en salles avec un film d’animation quelque peu singulier produit par le Studio Ghibli dont il est, avec Miyazaki Hayao, l’un des fondateurs.
Au contraire de 2014 où quatre films asiatiques étaient en compétition aux Oscars, il n'y a, cette année, qu'un seul film et il est japonais !
Pour bien commencer l’année, East Asia vous présente son Top 10 2014, dominé par ce qui semble être le chant du cygne des Studios Ghibli, présent à travers les chefs-d’œuvre de Takahata (son dernier film est premier de notre classement haut la main) et Miyazaki, mais aussi le très beau documentaire de Sunada Mami sur la production des deux films. Pour le reste, on retrouve des noms connus célébrés dans nos pages tout au long de l’année : Tsai Ming Liang, Hong Sang-soo, Nuri Bilge Ceylian, une belle place au cinéma de genre avec The raid 2, Ugly ou Detective Dee II, tous sortis en salles et deux jeunes espoirs issus de cinématographies émergentes : le kazakh Emir Baigazin (Leçon d’harmonie) et le philippin Eduardo Roy Jr. (Quick Change). De quoi tempérer l’impression d’une année morose pour le cinéma asiatique qui semblait pourtant dominer de festivals en festivals en 2014 et surtout alimenter le débat lors de notre Podcast spécial 2014, à écouter ici après avoir découvert le TOP 10 de la rédaction et celui de chaque rédacteur ci-dessous.
La nouvelle est tombée cet été, le studio Ghibli arrête la production de films après le succès mitigé de ses dernières productions, Le Vent se lève, Le Conte de la princesse Kaguya et Souvenirs de Marnie. La nouvelle dut d’ailleurs être précisée dans la foulée, Ghibli ne fermait pas ses portes mais allait se réorienter vers la télévision et la publicité avant de repenser éventuellement son mode opératoire pour le cinéma, momentanément en suspens. Une évolution somme toute logique au vu de la retraite annoncée de ses deux cofondateurs Miyazaki Hayao et Takahata Isao. Ghibli doit en fait se trouver une nouvelle raison d’être puisque le studio n’aura été, de ses débuts à son ralentissement actuel, pour le meilleur et pour le pire, que l’instrument des élans créatifs de Miyazaki et Takahata.