La carte blanche de la NFAJ à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé était l’occasion de rediffuser Le Fil blanc de la cascade de Mizoguchi Kenji. Ce film du grand réalisateur que l'on ne présente plus est rarissime : non seulement il est l'un des quelques rescapés de sa période muet (aujourd'hui presque entièrement invisible), mais il est en plus complet. Et comme toujours à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, les séances sont accompagnées musicalement par des artistes. Ici, la séance était accompagnée au piano par Thomas Lavoine.
En ce mois d'octobre 2025, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, dédiée à la programmation du cinéma muet, offre une carte blanche à la National Film Archive of Japan (NFAJ) pour proposer au public parisien des films nippons de l'ère du muet, rares et de styles variés. Parmi eux, Le Chevalier voleur, œuvre peu vue d'Ito Daisuke, l'un des réalisateurs les plus importants des années 1920 dans l'Archipel.
Après un cycle Stanley Kwan et avant la ressortie de Nomad de Patrick Tam, Carlotta poursuit son exploration du cinéma d'Asie du Nord-Est, en délaissant les romances hongkongaises pour proposer la ressortie d'un fleuron du film de sabre taïwanais, le méconnu La Vengeance du dragon noir (1968). Phénomène en queue de comète d'une industrie mise sous la coupe du pouvoir de Chiang Kaï-shek dans les années 50, ce wu xia pian du jeune Joseph Kuo (signant son 2ème long-métrage officiel à 33 ans seulement) témoigne de la faculté du Taïwan d'alors de se nourrir des esthétiques occidentales, plus encore que ses homologues japonais ou sud-coréens. Mais en quoi cet incunable d'un cinéma taïwanais alors émergent n'est pas un film de sabre de plus ?
Le dernier film réalisé par Tsukamoto Shinya, à l'heure actuelle, est le chanbara eiga Killing. Il est disponible dans le coffret dédié au réalisateur japonais édité par Carlotta Films. Texte par Stephen Sarrazin ; Bonus par Romain Leclercq.
Saga importante en son temps au Japon, la trilogie Daimajin de 1966 n'a été appréhendée que tardivement en Occident. L'objet filmique a pour idée le métissage entre le chanbara eiga (film de sabre) et le kaiju eiga (film de monstre géant). En pleine gloire, les réalisateurs Yasuda Kimiyoshi, Misumi Kenji et Mori Kazuo, tout trois remarqués sur la série de films Zatoichi, sont attachés chacun à un opus. Le Chat qui fume nous a déterré ce festival de fer, de bois et de pierre dans une édition vidéo grandiose !
À partir du 31 juillet 2019, Capricci propose en salles une rétrospective de huit films du grand réalisateur japonais Mizoguchi Kenji. C'est l'occasion pour les spectateurs de se plonger dans l’œuvre de ce metteur en scène important du cinéma japonais classique, qui n'a, pour l'instant, pas été autant gâté que ses cadets Kurosawa Akira ou Ozu Yasujiro en termes de distribution. Et c'est l'occasion pour nous de revenir en détail sur son œuvre.