À l'issue de la projection du premier snapshot de Bastian Meiresonne, Sinema Indonésia, s'est tenue une table ronde avec les principaux réalisateurs indonésiens dont les films ont été projetés lors de la 19éme édition du Festival International des Cinémas d'Asie. Parmi les sujets abordés, l'industrie du cinéma indonésien, la censure, des propositions de solutions, le tout animé par un Bastian Meiresonne multifonctions ! Par Julien Thialon.
Une anecdote symbolique pour commencer. Adieu ma concubine a reçu la Palme d'or au festival de Cannes de 1993 ; or il en demeure à ce jour l'unique lauréat d’origine chinoise. Une récompense amplement méritée : presque vingt ans après sa sortie, ce film spectaculaire et tragique demeure l’œuvre-maîtresse du réalisateur Chen Kaige (L’empereur et l’assassin, L’Enfant au violon…). Admirablement servi par ses interprètes principaux – Gong Li (Epouses et concubines...) et Leslie Cheung (Happy Together...) – Adieu ma concubine n’a pas fini d’alimenter notre fascination pour tout un pan de la culture chinoise, sa somptuosité, sa cruauté glaçante et raffinée : une alliance de beauté et d’atrocité qui s'avère particulièrement sensible dans les productions de l’opéra de Pékin, genre musical à part entière et sommet d'artificialité, de stylisation, où peuvent se refléter, sur fond implacable de déterminisme socio-historique, les drames humains les plus intimes. Ce troublant jeu de miroirs entre bouleversements collectifs et tragédies individuelles constitue le motif central d’Adieu ma concubine. Et contribue à en faire résolument un incontournable du cinéma, asiatique ou non. Par Antoine Benderitter
C’est avec un grand sourire que nous accueille la réalisatrice mongole Byambasuren Davaa au Café de l’Industrie à Bastille. Avec la même envie de partage culturelle qui traverse ses films, la cinéaste nous parle de son dernier très beau long métrage, Les deux chevaux de Gengis Khan, de sa rencontre avec Urna, de mélange de documentaire et de fiction et de l’histoire du cinéma mongole. Propos recueillis par Victor Lopez.