Thriller sud-coréen précédé d’une réputation de film-choc, Bedevilled ne serait-il qu’un film trash de plus ? Pas vraiment. Et c’est tant mieux. Loin de l’exercice gore terroriste ou du slasher movie d’éjaculateur précoce qu’on pouvait craindre, Bedevilled se distingue d’abord par sa texture visuelle : au plus intime du grain de l’image, net, lumineux, implacable, semble sourdre un malaise diffus, explosant le carcan du film de genre et hissant son propos, par-delà les poncifs, au rang de la parabole. Par Antoine Benderitter.
Le 18ème festival du film fantastique de Gerardmer, qui s’est déroulé du 26 au 30 janvier a célébré le cinéma sud-coréen en primant deux films du pays du matin calme, et pas des moindres : le surprenant Bedevilled, et la bombe I saw the devil !