Tableau des Etoiles

Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Limbo (en salles le 12/07/2023)
Soi Cheang
« Visuellement ahurissant, son jusqu'au boutisme cruel hélas nuit à l'intégrité du film et le rend ridicule sur toute sa conclusion. »
« Un thriller techniquement irréprochable et au noir et blanc maîtrisé, mais tiré vers le bas par un script qui ne connaît que la surenchère dans le glauque et le crapoteux. »
« Un thriller sensationnel et à la direction artistique soignée qui n'évite pas quelques écueils scénaristiques. »
« Étrange film qui convoque des conventions (discutables et souvent éculées) d'un genre et d'une époque révolue pour parler du Hong-Kong d'aujourd'hui. Parfois impressionnant, mais souvent maladroit et complaisant. »
La Maison des égarées (en salles le 28/06/2023)
Kawatsura Shin'ya
« Très touchant et surprenant dans son approche fantasy du traitement du traumatisme japonais de 2011. »
« C'est mignon mais ça manque un peu de puissance quand même. »
« D'une simplicité qui rend sa douceur salvatrice. »
House (en salles le 28/06/2023)
Ôbayashi Nobuhiko
« Premier long d'Ôbayashi, entre le J-horror et le pinku eiga "lolicon", entre Yamamoto et Nakagawa, la fascinante souplesse de la mise en scène à basculer d'un ton à l'autre, avec une même joie formelle, en fait une œuvre unique et jouissive. »
« Une virée cauchemardesque et sans aucune limite, aussi jouissive que délirante, pour un film faussement bordélique dans sa mise en scène mais mené d’une main de maître du début à la fin. »
« Quel plaisir de découvrir enfin sur grand écran cette œuvre unique, où les idées les plus folles et contradictoires tiennent miraculeusement ensemble de manière cohérente. »
La Sirène (en salles le 28/06/2023)
Sepideh Farsi
« En dehors d'une magnifique scène d'intro, un film qui manque de rythme et de justesse. »
Love Life (en salles le 14/06/2023)
Fukada Kôji
« En laissant de côté le twist au goût douteux, cette exploration du couple a un goût de déjà vu en moins bien. »
« Un récit touchant et bien interprété mais pas mal de longueurs et surtout un sentiment de redite (sans le côté drôle, malsain et imprévisible) par rapport aux derniers films de Fukada évoquant la famille et le couple. »
« Les arrangements narratifs frisent souvent le ridicule. »
Les Chevaliers du Zodiaque (en salles le 24/05/2023)
Tomasz Baginski
« Plutôt qu'une adaptation du manga ou de l'animé des années 80, une variation à peine moins pire de la série 3D Netflix. »
Sakra, la légende des demi-dieux (en salles le 10/05/2023)
Donnie Yen
« Donnie Yen plus poseur et lifté que jamais dans un interminable et très laid wu xia pian à l'intrigue clichée et à l'émotion téléphonée. »
SUZUME (en salles le 12/04/2023)
Shinkai Makoto
« Meilleure chaise de l'histoire du cinéma. »
« L'animation est superbe (que ce soit les décors, la gestique des personnages, les teintes, etc.). Mais si l'imaginaire fantastique fascine, le tout souffre d'un gros problème de répétition et de scène de transition d'une banalité qui détonne. »
« Un récit flamboyant et spectaculaire mais qui parfois peine à se montrer aussi émouvant et tendre que les précédents films de Shinkai, et qui fait le choix d’aller à fond dans le fantastique pur et dur. »
« Shinkai trouve enfin le parfait équilibre entre ses aspirations personnelles et le goût de son public, tout en traitant de face les thématiques autour desquelles il tournait de manière discutable depuis your name. Une sorte d'aboutissement personnelle et esthétique qui annonce peut-être une filmographie à la hauteur du talent qu'on lui prête. »
About Kim Sohee (en salles le 05/04/2023)
July Jung
« Absolument rageant, j'avais envie de hurler pendant tout le film. »
« Même si ce 2ème long-métrage peut souffrir d'une légère baisse de tension et d'un manque de souffle romanesque, c'est pour mieux servir la brutalité de ce qu'il raconte, en asséchant les codes du polar pour mieux verser la caméra dans la plaie d'un monde de l'entreprise épuisant sa jeunesse jusqu'à la mort. »
« Drame à la fois universel dans sa description d'une mécanique capitaliste qui vous broie au plus jeune âge, et spécifique à la Corée du sud dans sa logique de compétition déshumanisée à toutes ses strates. Rude mais captivant. »
« Un film d'une violence et d'une brutalité incroyables. Dommage que la 2e partie, sa partie polar, plombe un peu le propos. »
« Un film dont la seconde partie plus procédurale n’arrive pas toujours à égaler la noirceur, l’horreur sociale et la profonde tristesse qui se dégage de sa première partie, portrait d’une jeunesse broyée par le système et le profit. »
« Second film de July Jung, seconde réussite qui parvient à toucher droit en plein cœur. »
N'oublie pas les fleurs (en salles le 01/03/2023)
Kawamura Genki
« Beau film surprenant sur l'amour et l'amertume, l'oubli et la mémoire. »
« Beau mélo intimiste capturant avec nuances, entre enfance et âge adulte, la relation filiale et la peur de la perte. »
Project Wolf Hunting (en salles le 15/02/2023)
Kim Hong-sun
« Inventif et bourrin, mais surtout très chiant. »
« Est-ce 90% prétexte à regarder tout le casting XXL se faire démembrer de manière plus ou moins gore et 10% d'intrigue balancée dans le dernier quart d'heure pour la forme ? Eh... Oui. Est-ce que le film fait complètement le job après une dure journée ? Eh... Oui. Aussi. »
« C'est jouissif et ultra énergique. Pour le reste, bon... On s'ennuie un peu. »
La Romancière, le film et le heureux hasard (en salles le 15/02/2023)
Hong Sang-soo
« Depuis quelques films, Hong Sang-soo se fait plus méditatif et laisse l'émotion prendre davantage le dessus. Son dernier cru en est un bon exemple avec une ultime scène en forme de déclaration d'amour à sa muse. »
« Cet énième Hong Sang-soo étonne par la crudité de son noir et blanc et certaines variations inédites dans son cinéma. Mais ne détonne pas assez avec ce qu'on connaît de sa musique habituelle. »
« Un HSS pur et charismatique. PS : N'écoutez pas Martin. »
Le Retour des hirondelles (En salles le 08/02/2023)
Li Ruijun
« Aussi réussi dans le melo que dans la charge sociale, une chronique forte et profondément émouvante. »
« Quand les ultra-marginalisés de la Chine rurale deviennent des personnages de cinéma hors du commun. Il y aurait malentendu à y voir une romance dans le film. Il s'agit d'un ultime geste d'empathie de l'un envers l'autre, le seul rempart contre la violence du monde. »
Retour à Séoul (en salles le 25/01/2023)
Davy Chou
« Plus beau personnage de cinéma de l'année »
« Une quête d'identité tour à tour sèche et bouleversante, portée par une héroïne ébouriffante. »
« En travaillant l'émotion complexe de son personnage, de la colère à la tristesse, Davy Chou évite tous les écueils de son sujet (l'adoption, entre autres) et atteint avec une justesse touchante ce que représentent les identités multiples. »
« Beau récit de quête de soi porté par une héroïne magnifiquement torturée. »
« La force du film réside dans le destin de son personnage raconté années par années, cran par cran, qui fait d'autant s'accélérer et piler ses émotions et les nôtres. »
La Famille Asada (en salles le 25/01/2023)
Nakano Ryota
« Le refus absolu du film à adresser les conflits ou les failles de ses personnages est frustrante au début puis s'installe une sensation étrangement réconfortante. Un gros chamallow tout doux. »
« Malgré de petites longueurs, un petit bijou de tendresse où l'humour bien senti se dispute au mélo à travers un récit familial et un questionnement sur l'empreinte du souvenir. »
« Un film dont le thème passionnant de la mémoire et du souvenir via les photos est anéanti par une mise en scène sans éclat et incapable de faire cohabiter comédie et drame. Reste quelques petits instants d’émotion qui laissent entr’apercevoir ce qu’aurait pu être le film. »
« L'image figée d'un Japon de carte postale. »
Goodbye (en salles le 18/01/2023)
Ishizuka Atsuko
« Trop dans le pathos comme souvent mais la fin a quelque chose de très sincère qui est parvenu à me convaincre. »
« Techniquement abouti mais une recherche d'émotion forcée et miné par de grosses longueurs. »
Joyland (en salles le 28/12/2022)
Saim Sadiq
« Une très belle découverte tantôt lumineuse et tantôt déchirante. Saim Sadiq déploie le récit de ses personnages pris aux pièges des conventions avec une grande intelligence et une rare sensibilité. »
Aucun ours (en salles le 23/11/2022)
Jafar Panahi
« Excellent et déprimant, comme si Panahi mettait en scène son impuissance. On a presque l'impression qu'il savait qu'il allait retourner en prison. »
« En déclinant cette énième variation sur les détours nécessaires pour un artiste empêché afin de réaliser son Œuvre, Panahi me semble atteindre une mécanique un peu trop visible pour être sensible. »
« Le cinéma politique iranien est plus vivace que jamais et Jafar Panahi en est l'artiste le plus conscient. Avec quelques bribes de phrases et des situations dans leur état le plus simple, il parvient à mener une charge politique monumentale. »
POET (en salles le 14/12/2022)
Darezhan Omirbayev
« Poet se plonge dans la culture du Kazakhstan, celle qui existant bien avant l'ère soviétique. Un film profondément à contre-courant de l'uniformisation culturelle dans laquelle nous baignons. Et quel plaisir d'entendre la langue kazakhe ! »
« Une mise en scène feutrée et un regard aiguisé sur l'état du monde pour défendre la langue et la poésie kazakhes. »
« 10 ans après L'Étudiant, Omirbaev revient avec un film majeur, imposant un regard désespéré et ironique sur la disparition de la figure de l'artiste dans la société contemporaine. Il en ressort qu'aujourd'hui "96% des langues sont parlés par 3% de la population", actant la disparition prochaine du langage au profit d'un modèle culturel unique - constat qui vaut pour le cinéma. Il est encore temps de faire acte de résistance et de faire partie de ces 3% en allant voir le film. »
Les Bonnes Etoiles (en salles le 07/12/2022)
de Kore-eda Hirokazu
« On en attend un peu plus de Kore Eda en terme de construction du récit. Malgré tout, ces Bonnes Étoiles sont bien jolies et traversées par quelques envolées magnifiques. »
« Kore-eda continue son tour du monde en siégeant en Corée du Sud. Sa mécanique sentimentale reste intacte, bien que les coutures du mélo deviennent un peu plus apparentes au contact de ce pays voisin mais étranger au Japon. Song Kang-ho reste magistral ! »
« Trop de sous-intrigues pour son propre bien et de petites facilités scénaristiques, mais des personnages touchants et certains moments de grâce comptant parmi les sommets de la filmographie de Kore-eda »
« Une intrigue policière secondaire totalement inutile, qui amène de la superficialité à l'ensemble. Et pourtant, grâce notamment à un jeu d'acteurs impeccable, la sauce prend. »
« Une tentative par Kore-Eda de s’éloigner de son thème de prédilection qu’est la famille, qui se solde (encore) par un chef-d’œuvre. D’une tendresse infinie. »
« Kore-eda s'offre le meilleur casting coréen possible et rassemble ses propos sur la thématique de la famille. C'est là que le bât blesse : il y a peu de nouveauté par rapport à son œuvre-somme Une Affaire de famille, donnant une impression de ronronnement, et le manque de moments intenses se fait sentir. »
« Un bon Kore-eda, sensible, intelligent et touchant, mais le déplacement géographique n'arrive pas vraiment à casser l'impression un peu routinière de son cinéma, qui peine à se renouveler et prend le risque de s'enfermer dans une formule un peu attendue. »
  • : pas de note
  • : mauvais
  • : moyen
  • : bon
  • : très bon
  • : excellent
  • : chef-d'Oeuvre

Astuce : survolez la note d'un critique pour voir son commentaire personnel sur le film.