Après un cycle Stanley Kwan et avant la ressortie de Nomad de Patrick Tam, Carlotta poursuit son exploration du cinéma d'Asie du Nord-Est, en délaissant les romances hongkongaises pour proposer la ressortie d'un fleuron du film de sabre taïwanais, le méconnu La Vengeance du dragon noir (1968). Phénomène en queue de comète d'une industrie mise sous la coupe du pouvoir de Chiang Kaï-shek dans les années 50, ce wu xia pian du jeune Joseph Kuo (signant son 2ème long-métrage officiel à 33 ans seulement) témoigne de la faculté du Taïwan d'alors de se nourrir des esthétiques occidentales, plus encore que ses homologues japonais ou sud-coréens. Mais en quoi cet incunable d'un cinéma taïwanais alors émergent n'est pas un film de sabre de plus ?
A l'occasion du Festival de Cannes 2024, MUBI met à l'honneur le réalisateur chinois Jia Zhang-ke, en compétition cette année pour la Palme d'or. On se replonge dans A Touch of Sin, sorti en 2013.
A l'occasion du Festival de Cannes 2024, MUBI met à l'honneur le réalisateur chinois Jia Zhang-ke, en compétition cette année pour la Palme d'or. On se replonge dans Les Éternels, sorti en 2018.
Pour la sixième fois en un peu plus de vingt ans, Jia Zhang-ke présente un film en compétition à Cannes. Caught by the Tides est une œuvre ambitieuse et désarçonnante, et l'un des deux seuls films asiatiques à concourir à la Palme d'Or - et des deux, il est d’ailleurs le seul à provenir d'un cinéaste expérimenté, le second étant le deuxième film de Payal Kapadia : All we imagine as light.
Parmi les quelques films chinois en lisse au Festival de Cannes 2024, Black Dog trouve le chemin de la sélection Un certain regard où il a assurément sa place puisqu'il s'agit à ce jour du long-métrage le plus « auteuriste » de Guan Hu, cinéaste que l'on sait habitué des blockbusters et des productions de guerre à tendance propagandiste.
Pour cette cuvée de Cannes 2024, Rithy Panh, qui fête les 30 ans de sa première venue sur la Croisette, présente Rendez-vous avec Pol Pot, une fiction dans la catégorie Cannes Premières (les avant-premières diffusées pendant le festival), lui qui est plutôt habitué des documentaires. Que ce soit en matière de documentaire ou de fiction, le cinéaste franco-cambodgien décline à l'infinie l'histoire la tragédie des khmers rouges, dans ce qui se révèle être ici un formidable portrait historique du dictateur et ses sbires à travers le voyage officiel de trois journalistes français venus l'interviewer.