Classique immortel de l'animation japonaise réalisé en 2001 par le très regretté Kon Satoshi, Millennium Actress est dès à présent disponible sur MUBI.
Après une grande phase de communication autour ce projet d'animation de longue haleine, une sortie en Chine en 2023 et quelques passages en festivals de par chez nous, le long-métrage d'animation Le Royaume des abysses, aussi connu sous son titre international Deep Sea, trouve le chemin de nos salles. Il n’est donc pas une sorte d’objet venu de nulle part, l’œuvre est depuis sa genèse conçue comme un marqueur esthétique et culturel du cinéma chinois, un évènement. C’est justement cette spécificité, que Tian Xiaopeng veut révéler pour la Chine comme ce fut le cas pour le Japon dans les années 80. Le Royaume des abysses, c’est aussi le manifeste d’un jeune cinéaste qui nous montre ce que devrait être le présent et le futur du cinéma d’animation en plongeant dans l’héritage esthétique riche du pays de l’encre et de la poudre.
Représentant de l’Indonésie dans la course à l’Oscar du Meilleur Film International 2024, Le Pion du général est le premier long métrage de Makbul Mubarak : une réflexion sur l’histoire, la mémoire et la responsabilité individuelle contre la dictature. Un film à la fois personnel et générationnel sur l’Indonésie post-dictatoriale, la servitude volontaire et l’émancipation. […]
Alors que De nous jours... étaient dans nos salles il y a 6 mois, et qu'on attend de pied ferme In Water, prévu pour juin 2024, un autre Hong Sang-soo débarque : Walk Up, distribué par Capricci. Malgré ses aspects de beaujolais nouveau, avec son rythme annuel et son lot de bons et de mauvais crus, qu’en est-il de ce nouveau Hong Song-soo ?
Silence in the Dust, projeté au Festival Allers-Retours, s’inscrit dans la lignée des documentaristes du cinéma du réel, aux dispositifs radicaux et à la transparence totale envers son spectateur ainsi que son sujet. En épurant son image de toutes les entraves qui pourraient s’interposer entre la caméra et l’objet du film, Li Whei décide de suivre Dazhang, ancien ouvrier atteint de pneumoconiose, ainsi que sa famille qui assiste, sans ne rien pouvoir faire, à la lente agonie de Dazhang. Un documentaire dur et lourd sur la fin de vie qui se veut dans le même temps le témoignage d’une condition ouvrière chinoise mortelle et violente.
Cette année encore, le Festival Allers-Retours a proposé une sélection de courts-métrages audacieuse et inventive. Du monde des ombres à celui des sens, en passant par une nuit dans la steppe mongole et un fantôme chevelu, il est passé quelque chose de l'ordre du rêve, et parfois de la grâce.