Avec les fêtes de fin d’année, vient le temps des bilans et du traditionnel TOP 10 de la rédaction. Une année qui vient couronner les cinéastes prolifiques (Hong Sang-soo, Kurosawa Kiyoshi, Fukada Koji – qui ont chacun réalisé entre 2 et 4 films en 2017, tous au moins cités une fois – profitant de l’absence, une fois n’est pas coutume, de Sono Sion de notre classement), mais qui vient surtout confirmer la bonne santé du cinéma japonais, capable de produire à la fois des films d’auteurs exigeants (Sayonara), des Blockbusters de qualité (Shin Godzilla), des films de genre mémorables (Creepy) et des œuvres complètement hors-normes (Happy Hour, la fresque de 5 heures 30 qui nous a ébranlée lors en début d’année, Bangkok Nights), sans oublier la vitalité du cinéma d’animation (Dans un recoin de ce monde, your name.). L’autre tendance de ce classement tend à montrer que les œuvres les plus originales n’arrivent pas forcement jusqu’à nos salles de cinéma avec des sorties nationales, et qu’il faut se déplacer en festival pour voir les plus beaux moments de cinéma de l’année : c’est Kinotayo qui nous a proposé Happy Hour, le PIFFF Shin Godzilla, le FFCP The Battleship Island… En espérant que le plus grand nombre puisse les découvrir en 2018, toute l’équipe d’East Asia vous souhaite une très belle année !
Deux parutions universitaires importantes à signaler, dont le premier mérite est celui de proposer d’autres axes de lectures de films et d’installations venues de Thailande et du Japon, privilégiant le rôle du cadre et contexte chez David Teh (Thai Art : Currencies of the Contemporary), professeur à l’Université Nationale de Singapour et celui des genres et des systèmes de production chez Alex Zahlten (The End of Japanse Cinema Duke) qui enseigne à Harvard.
Sorti en début d'année et récompensé à Venise, le film La Femme qui est partie, réalisé par le cinéaste philippin Lav Diaz, aura bientôt un successeur : The Season of the Devil !
Petite surprise pour le prochain festival philippin Cinema One Originals avec Haunted: A Last Visit to the Red House, le documentaire d'horreur de Phyllis Grande.
Nous avons découvert le réalisateur philippin Erik Matti avec On the Job. Depuis, il ne chôme pas même si les spectateurs français ne peuvent accéder à ses films. Prochainement, il dévoilera Buy Bust. Donc on regarde les images du tournage !
Deux ans après l'histoire touchante de Yellow Flowers on the Green Grass, le réalisateur/scénariste/ producteur américano-vietnamien Victor Vu revient sur grand écran dans un tout autre registre avec Lôi Báo.