Su Qi-Er (True Legend) marque le grand retour de Yuen Woo-ping en tant que réalisateur, qui n’avait pas officié dans ce rôle depuis Tai ji quan (Tai Chi master 2) en 1996. Et pour le coup, le légendaire chorégraphe Hong Kongais (Il était une fois en Chine, Kill Bill…), fait un come-back des plus fracassants dans la pure tradition des films du cinéma Hong-Kongais des années 80 à l’ère du numérique !
Dans son Enquête sur Detective Dee, Victor Lopez n'avait pas été tendre avec Ang Lee, qu'il désignait d'un lapidaire "tâcheron auteuriste incapable de dynamiser les genres dans lesquels il travaille". Quelques explications supplémentaires datant de la sortie d'Hôtel Woodstock viennent éclaircir ce point de vu lapidaire !
Dire que l'on attend ce Life Without Principle (un temps annoncé sous le titre Death of a Hostage) serait un doux euphémisme. Depuis que quelques images du tournages ont apparues sur le net en 2008, Johnnie To n'a cessé de nous faire saliver. D'autant plus que le réalisateur, qui avait l'habitude de nous impressionner par son caractère prolifique, s'est fait rare depuis la sortie de Vengeance. Devenu la coqueluche des critiques, on le voyait en effet plus souvent dans les news en tant qu'invité de différents festivals, que pour ses nouvelles réalisations. Malgré cela, Johnnie To aura quand même trouvé le temps de commencer le tournage de deux comédies romantiques (Don't Go Breaking My Heart déjà sorti et Romancing in Thin Air), mais les fans attendaient surtout une retour aux choses sérieuses. Par Anel Dragic.
Chaque samedi, Yannik Vanesse explore les territoires obscurs du cinéma de genre asiatique. Cette semaine, il a déniché pour vous la bande-annonce de… Wu Xia de Peter Chan.
Une anecdote symbolique pour commencer. Adieu ma concubine a reçu la Palme d'or au festival de Cannes de 1993 ; or il en demeure à ce jour l'unique lauréat d’origine chinoise. Une récompense amplement méritée : presque vingt ans après sa sortie, ce film spectaculaire et tragique demeure l’œuvre-maîtresse du réalisateur Chen Kaige (L’empereur et l’assassin, L’Enfant au violon…). Admirablement servi par ses interprètes principaux – Gong Li (Epouses et concubines...) et Leslie Cheung (Happy Together...) – Adieu ma concubine n’a pas fini d’alimenter notre fascination pour tout un pan de la culture chinoise, sa somptuosité, sa cruauté glaçante et raffinée : une alliance de beauté et d’atrocité qui s'avère particulièrement sensible dans les productions de l’opéra de Pékin, genre musical à part entière et sommet d'artificialité, de stylisation, où peuvent se refléter, sur fond implacable de déterminisme socio-historique, les drames humains les plus intimes. Ce troublant jeu de miroirs entre bouleversements collectifs et tragédies individuelles constitue le motif central d’Adieu ma concubine. Et contribue à en faire résolument un incontournable du cinéma, asiatique ou non. Bonne nouvelle : une version restaurée sort en DVD et Blu-ray le 13 septembre 2011. Une édition qui, sans être absolument parfaite, est à la hauteur des attentes.
Avant Hero (2002) ou Le secret des poignards volants (2004), Zhang Yimou fit sensation dès ses débuts avec Épouses et Concubines qui lui permit de remporter un Lion d'argent à La Mostra de Venise en 1991. Aujourd'hui, le film est réédité en DVD remasterisé et disponible pour la première fois en qualité Blu-Ray, de quoi vouloir remonter les aiguilles du temps et se faire une idée neuve de ce qu'on pourrait communément appeler : un chef d'œuvre !