“Je vais au cinéma, j’vais voir n’importe quoi”, chante Arnaud Florent-Didier. Et c’est parfois un peu l’impression qu’a le festivalier cannois, souvent forcé de modifier son planning au gré des files d’attente. Ayant vu les films asiatiques de la journée, je me laisse alors porter par le hasard des projections cannoises et entame un voyage me menant du Québec au Portugal en passant par Las Vegas après avoir raté mon escale en Thaïlande.
Au menu du jour, Andy Lau s’en met plein la panse pendant que le cinéma indien nous offre des petits films à emporter et que la Quinzaine aurait pu nous transformer en cannibale, mais on lui préfère un mini fallafel.
Après Drug War, polar primé au festival de Beaune, Johnnie To s’octroie une parenthèse légère dont il a le secret.
Une fois n’est pas coutume, je commencerai en citant Victor Lopez, qui me disait : « Non, Shield of Straw n’est pas un nanar (Le Figaro), non ce n’est pas un navet (Le Passeur Critique), c’est juste un film impossible à juger correctement selon les standards cannois. »
Après un petit détour par la télévision (Going My Home, dont on reparlera bientôt), Kore-Eda s’invite à Cannes avec Like Father, Like Son.
Quatre films viennent aujourd’hui interroger la place de l’enfance et le rapport des images à l’histoire : l’inégal Bends de Flora Lau, le touchant Like Father, Like Son de Kore-eda, le plombant Death March de Adolfo Alix Jr et l’indispensable L’Image manquante de Rithy Panh. Comme quoi, on ne fait pas toujours la fête à Cannes. […]