Cette année encore, le FFCP (Festival du Film Coréen à Paris) a fait honneur aux femmes réalisatrices coréennes. Largement représentées au fil des éditions, nous avons pu constater l'importance de ces artistes et de la diversité de points et de thèmes qu'elles apportent au sein de cette industrie cinématographique à force de talent et de persévérance. Et c'est donc sans grande surprise que le prix du public inaugural fut décerné à Lee Kyoung-mi pour son excellent thriller The Truth Beneath. Encore inconnue du grand public en France, cette talentueuse réalisatrice a fait ses débuts comme assistante de Park Chan-wook sur Lady Vengeance, et elle a réalisé son premier long métrage en 2008 Crush and Blush, co-écrit et produit par son mentor. Récompensée au Blue Dragon Film Awards en 2008 comme meilleure nouvelle réalisatrice, elle revient huit ans plus tard avec The Truth Beneath et confirme avec brio son statut d'auteure à suivre.
Stephen Chow est un cinéaste à part dans nos contrées. Découvert en grandes pompes grâce à sa comédie footbalistique Shaolin Soccer (2001 - 660 000 entrées salles), succès qui entraîna logiquement une poignée d’autres, plus modestes, avec les exploitations successives de Crazy Kung-fu et CJ7. On attendait donc avec enthousiasme cet effet de rebond qui aurait dû garnir les rayonnages de nos magasins culturels des nombreux inédits du bonhomme. A de rares exceptions près (un coffret HK et Bons baisers de Pekin), sa filmographie demeure malheureusement quasi inconnue chez nous. La faute incombant en partie à ces vauriens de Wenstein qui non content de charcuter les films qu’ils exploitent, s’étaient octroyés au passage les droits à l’international de classique tels que King of Comedy et God Of Cookery dans le but d’en réaliser des remake US.
L'année cinématographique coréenne n'aura pas été l'une des plus enjouée et romantique. De The Strangers au Dernier train pour Busan en passant par Man on High Heels, les occasions de s'attendrir se faisait plutôt rares, y compris au sein de la nouvelle édition du Festival du Film Coréen à Paris où bons nombres de films possédaient une dimension sociale très prononcée un brin dépressif. Kissing Cousins constitue cependant, et contre toute-attente, l'une des rares exceptions à la règle et aurait très bien pu rejoindre la sélection de comédies romantiques que le Festival avait organisée l'an dernier.
La 11e édition du Festival du cinéma japonais contemporain, Kinotayo, se déroulera cette année sur deux mois : tout d'abord, du 6 au 16 janvier à Paris, au Club de l'Etoile, puis du 10 au 20 janvier à la Maison de la Culture du Japon à Paris et enfin, le festival se rendra en région jusqu'à fin février. On découvre sa programmation !
Dire que l'on attendait le nouveau film de Kim Seong-hoon avec impatience tenait de l’euphémisme, tant son précédent long métrage Hard Day nous avait enthousiasmés. Il était donc naturel de retrouver Tunnel à la programmation de cette nouvelle édition du FFCP (Festival du Film Coréen à Paris) qui débutait avec ce film de catastrophe sa deuxième décennie de projections. Une édition qui s'est ouverte sous les meilleures augures, et qui a autant ravi les membres de la rédaction d'East Asia que le public du festival. Rencontre avec le réalisateur !
Après une excursion américaine peu glorieuse et une collaboration oubliable avec Arnold Schwarzenegger (Le Dernier Rempart - 2013), on attendait fébrilement le retour de Kim Jee-woon dans son pays natal. Son nouveau film The Age of Shadows nous rassure dès sa scène d'introduction : le réalisateur coréen n'a rien perdu de sa virtuosité.