Afin de clôturer comme il se doit l'édition 2024 du Festival Allers-Retours : le dernier film du regretté Pema Tseden, Snow Leopard, sorti à titre posthume, couronné du Grand Prix au Festival International du Film de Tokyo et présenté à la Mostra de Venise. Un ultime voyage dans les contrées désertiques du plateau tibétain.
Présenté en exclusivité au festival Allers-Retours, le nouveau film d'Ann Hui, grande réalisatrice du cinéma hongkongais, revient aux sources de son amour pour l’art : la littérature. Dans un documentaire faisant énormément penser aux déambulations d’Agnès Varda, Ann Hui nous invite à errer dans le paysage littéraire poétique du Hong-Kong contemporain, en suivant plus particulièrement les parcours de Liu Wai Tong et Huang Can-ran, à travers un entretien croisé opposant les deux figures comme deux destinées poétiques contemporaines.
Sans doute l'un des meilleurs crus du millésime 2024 de l'Allers-Retours, The Last Year of Darkness documente la jeunesse nocturne et la scène musicale underground de Chengdu au gré des métamorphoses de la mégapole sichuanaise. Une capsule temporelle saisissante réalisée par l'Américain Ben Mullinkosson, dans la sélection officielle de l'International Documentary Film Festival d'Amsterdam.
Silence in the Dust, projeté au Festival Allers-Retours, s’inscrit dans la lignée des documentaristes du cinéma du réel, aux dispositifs radicaux et à la transparence totale envers son spectateur ainsi que son sujet. En épurant son image de toutes les entraves qui pourraient s’interposer entre la caméra et l’objet du film, Li Whei décide de suivre Dazhang, ancien ouvrier atteint de pneumoconiose, ainsi que sa famille qui assiste, sans ne rien pouvoir faire, à la lente agonie de Dazhang. Un documentaire dur et lourd sur la fin de vie qui se veut dans le même temps le témoignage d’une condition ouvrière chinoise mortelle et violente.
Cette année encore, le Festival Allers-Retours a proposé une sélection de courts-métrages audacieuse et inventive. Du monde des ombres à celui des sens, en passant par une nuit dans la steppe mongole et un fantôme chevelu, il est passé quelque chose de l'ordre du rêve, et parfois de la grâce.
À l'occasion du millésime 2024 du Festival Allers-Retours, nous avons pu découvrir Absence de Wu Lang, un premier film saisissant de poésie que le metteur en scène a lui-même adapté de son propre court-métrage éponyme sorti deux ans plus tôt et ayant figuré dans la sélection cannoise de 2021.