La 7e édition du Festival du Cinéma Chinois en France (FCCF) s'est tenue du 15 mai au 6 juin à Paris puis a voyagé en province jusqu'au 27 juin, afin de faire découvrir le cinéma chinois au plus grand nombre. Si nous avons parfois été durs sur la programmation de ce festival, bien que reconnaissant son intérêt, nous serons cette année plus clément car, il faut l'avouer, la programmation était plutôt de bonne facture !
Après quelques semaines pour laisser cogiter et rattraper certains films projetés pendant les reprises parisiennes, il est temps de faire un bilan, à tête reposée, de cette 70ème édition du Festival de Cannes.
A l’heure où Megan Colligan, présidente de la distribution internationale chez Paramount, reconnaissait que le casting de Scarlet Johansson fit du tort à l’adaptation Américaine de Ghost in the Shell, par Rupert Sanders, ajoutant que ce film n’a jamais eu la chance d’être simplement… un film, et que le studio aura perdu près de 70 millions de dollars, que penser de ce geste, de ce fantôme qui n’aura pas eu assez de temps pour hanter quoi que ce soit ?
Deuxième film sud-coréen à être présenté en Séance de Minuit, Sans Pitié permet à Byun Sung-hyun d'explorer un nouvel univers après le monde de la radio et de la musique dans The Beat Goes On et la comédie érotico-romantique avec Whatcha Wearin'?. Son troisième long-métrage lui donne l'occasion de mélanger film de prison et film de gangster, pour un cocktail détonnant et très référencé à défaut d'être original.
Hong Sang-soo était à l'honneur cette année à Cannes puisque deux de ses nouveaux films étaient présentés, La Caméra de Claire en Séance Spéciale, et Le Jour d'après en Compétition.
Depuis quelques films, Kawase Naomi ramène son cinéma vers quelque chose de plus épuré, certains diront plus grand public. Avec Vers la lumière, la réalisatrice japonaise choisit la simplicité apparente d’une histoire d’amour sensorielle pour offrir une réflexion sur son propre média, sa propre sensibilité, sa propre vision.