Crazy Lee, Agent secret Coréen, l'équivalent coréen de nos OSS ou Austin Powers de Ryoo Seung-wan, arrive en DVD chez Wild Side.
Depuis le 28 septembre 2011, Arrietty, le petit monde des chapardeurs fait l’objet d’une édition DVD soignée et agréablement sobre, tant par la navigation du menu d’accueil que par ses choix graphiques. Si sobre, cependant, que les bonus sont presque aux abonnés absents : un clip vidéo de 3 minutes sur une chanson de Cécile Corbel, à quoi s’ajoutent une vingtaine de spots TV et bandes-annonces plutôt redondants. Et c’est tout.
La sortie d'un coffret Stanley Kwan en France ravira autant qu'elle étonnera. Le réalisateur auteuriste de Hong Kong n'a en effet jamais rencontré le succès, autant critique que public dans notre beau pays où on lui préfère encore l'indétrônable Wong Kar Wai. Un peu comme si le cinéma indépendant de Hong Kong ne pouvait avoir plus d'un représentant chez nous. On avait en effet pu voir il y a quelques mois la sortie furtive de Final Victory de Patrick Tam, dont le nom du réalisateur était mis autant en avant que celui de son scénariste (WKW donc !). Et la comparaison avec le metteur en scène de Chungking Express n'est pas anodine. Issus de la même génération, Kwan commence la mise en scène en 1985 avec Women, succédant à la nouvelle vague locale apparue à la fin des années 70. Ils partagent également un goût prononcé pour une mise en scène maniérée et des personnages féminins. C'est donc dans l'univers particulier de ce réalisateur que le coffret édité par HK vidéo nous permet de plonger, au travers de trois films importants de sa filmographie : Love Unto Waste (1986), Rouge (1988) et Center Stage (1992).
Su Qi-Er (True Legend) marque le grand retour de Yuen Woo-ping en tant que réalisateur, qui n’avait pas officié dans ce rôle depuis Tai ji quan (Tai Chi master 2) en 1996. Et pour le coup, le légendaire chorégraphe Hong Kongais (Il était une fois en Chine, Kill Bill…), fait un come-back des plus fracassants dans la pure tradition des films du cinéma Hong-Kongais des années 80 à l’ère du numérique !
Une anecdote symbolique pour commencer. Adieu ma concubine a reçu la Palme d'or au festival de Cannes de 1993 ; or il en demeure à ce jour l'unique lauréat d’origine chinoise. Une récompense amplement méritée : presque vingt ans après sa sortie, ce film spectaculaire et tragique demeure l’œuvre-maîtresse du réalisateur Chen Kaige (L’empereur et l’assassin, L’Enfant au violon…). Admirablement servi par ses interprètes principaux – Gong Li (Epouses et concubines...) et Leslie Cheung (Happy Together...) – Adieu ma concubine n’a pas fini d’alimenter notre fascination pour tout un pan de la culture chinoise, sa somptuosité, sa cruauté glaçante et raffinée : une alliance de beauté et d’atrocité qui s'avère particulièrement sensible dans les productions de l’opéra de Pékin, genre musical à part entière et sommet d'artificialité, de stylisation, où peuvent se refléter, sur fond implacable de déterminisme socio-historique, les drames humains les plus intimes. Ce troublant jeu de miroirs entre bouleversements collectifs et tragédies individuelles constitue le motif central d’Adieu ma concubine. Et contribue à en faire résolument un incontournable du cinéma, asiatique ou non. Bonne nouvelle : une version restaurée sort en DVD et Blu-ray le 13 septembre 2011. Une édition qui, sans être absolument parfaite, est à la hauteur des attentes.
Avant Hero (2002) ou Le secret des poignards volants (2004), Zhang Yimou fit sensation dès ses débuts avec Épouses et Concubines qui lui permit de remporter un Lion d'argent à La Mostra de Venise en 1991. Aujourd'hui, le film est réédité en DVD remasterisé et disponible pour la première fois en qualité Blu-Ray, de quoi vouloir remonter les aiguilles du temps et se faire une idée neuve de ce qu'on pourrait communément appeler : un chef d'œuvre !