Après avoir filmé les déboires sentimentaux d’un prof d’université porté sur la bouteille et les femmes, Hong Sang-Soo revient aux affaires avec une Isabelle Huppert Lost in Translation, dans In Another Country. Par Jérémy Coifman
Oyez, oyez, bonnes gens ! Carlotta exhume pas un, mais deux chefs-d’œuvre du panthéon hindi ! Nulle goule indienne au programme ! Des griffes des restaurateurs ressuscitent deux joyaux de la couronne du Gange. Ruez-vous sur ce reliquaire d’exception recélant l’aura d’un des grands maîtres du 7ème art : Guru Dutt, le magnifique. En guise de prélude initiatique, nous vous conseillons d’entamer par Le Maître, La Maîtresse et L’Esclave, puis d’enchaîner par le graal : L’Assoiffé ! Vos carotides palpiteront avec allégresse devant ces merveilles d’un autre temps, votre poil se revitalisera, vos pupilles se dilateront. Non, sérieusement, dithyrambique, on ne peut que l’être devant ces films intemporels et ressurgissant du passé avec force ! Par Marjolaine Gout.
The DMZ (Bimujang Jidae) est un atypique film de guerre coréen des années 1960 réalisé par Park Sang-ho, cinéaste prolifique, qui s’attaque ici au genre du film historique. Loin de tomber dans l’apologétique guerrière et la supériorité de la Corée du Sud sur la Corée du Nord, Park Sang-ho traite la question de la séparation du pays d’un point de vue réaliste en mettant en scène deux orphelins à la recherche de leur mère. Par Marc L'Helgoualch.
Quand le manga de Furuya Minoru, Himizu, est adapté au cinéma par Sono Sion, réalisateur aussi culte qu’engagé, on n’attend pas que le DVD/Blu-ray sorte en France (heureusement sinon on pourrait attendre encore longtemps), on choisit l’import, avec le joli Blu-ray édité chez Third Window Films. Par Jérémy Coifman
Après Copie Conforme tourné en Italie, le cinéaste iranien Abbas Kiarostami réalise avec Like Someone in Love son deuxième film tourné à l'étranger, ici à Tokyo, au Japon. Présenté au dernier Festival de Cannes, le film traite de la vie d'un improbable trio amoureux pendant 24 heures : Akiko, jeune étudiante qui se prostitue pour raisons alimentaires ; Noriaki, son compagnon maladivement jaloux ; et Takashi, un professeur de sociologie à la retraite. Un film minimaliste et envoûtant, comme en a l'habitude Abbas Kiarostami. Par Marc L'Helgoualc'h.
Tsukamoto Shinya, acclamé dans les années 1990 pour ses films cultes comme Tetsuo et Tokyo Fist, a connu des années 2000 plus discrètes même si le moite et pervers Snake of June a fortement marqué les esprits. En 2010, il est revenu sur la scène internationale avec Tetsuo: The Bullet Man, un échec critique et public. Tsukamoto a enchaîné par Kotoko, récompensé en 2011 du prix du « meilleur film » lors de la compétition Orrizonti du Festival du Film de Venise ; Orrizonti récompense les nouvelles tendances du cinéma, ce qui fait sourire dans le cas de Tsukamoto, actif depuis près de trente ans. Par Marc L'Helgoualc'h.