The Chrysanthemum and the Guillotine de Zeze Takahisa est une des bonnes surprises du dernier Festival Kinotayo : une fresque au résonances politiques toujours vivaces.
Après la découverte cette année du remarquable Have a Nice Day, SHe est l’occasion de découvrir un autre versant de l’animation indépendante chinoise. C’est le canal idéal pour les œuvres « à message » de cette animation chinoise, les moyens limités stimulant l’imagination et le propos de ses créateurs. Il s’agit là du premier long-métrage de Zhou Shengwei après une série de courts remarqués et se caractérisant par leur sens de la dérision et de l’absurde. On retrouve de cela dans SHe, projeté au Festival du Cinéma d'Auteur Chinois, à travers un environnement oppressant et un propos captivant animé en stop-motion.
Les Éternels semble conclure un cycle pour Jia Zhang-ke. Il nous offre une œuvre qui pourrait contenir toutes les autres si nous nous laissons bercer par sa quête poétique qui n’est pas une quête de sens, mais de sensations. Le dernier film du cinéaste chinois ressemble à ses deux précédents, mais pourtant l’œuvre n’a pas la même résonance. Dans le mouvement circulaire qui berce le monde, le cinéma de Jia Zhang-ke a finalement fait un tour complet. Et c’est là que repose la beauté, voire la pureté du titre internationale : Ash is the Purest White.
Hollywood semble se tourner vers le Japon, espérant trouver dans la richesse de ses mangas et autres animes matières à exploiter de nouvelles franchises plus lucratives. Si en France nous avons pris un peu d'avance dans le domaine, avec pour précurseur Jacques Demy et son adaptation de Lady Oscar et plus récemment le Nicky Larson de Philippe Lacheau, aucun de ces films n'avaient suscité autant d'émois que l'annonce d'un Gunnm, intitulé Alita: Battle Angel, scénarisé par James Cameron et réalisé par Robert Rodriguez, tant cela semblait évident sur le papier. Les dieux du cinéma en ont, semble-t-il, décidé autrement. Que reste t-il de ce fantasme cinéphile ?
Egalement connu sous le pseudonyme de Run, Guillaume Renard est l’une des figures emblématiques des éditions Ankama. En 2003, il intègre le collectif Semper-Fi pour lequel il montre déjà ses talents d’illustrateur et de designer. Il rallie Ankama trois ans plus tard et donne naissance à Mutafukaz, sa première bande-dessinée. Il en lance l’adaptation cinématographique en 2009, fruit de l’association d’Ankama Animation et du Studio 4°C, l’une des plus prestigieuses sociétés d’animation japonaises. En parallèle, il crée le Label 619, toujours au sein d’Ankama, et lance en 2010 la série horrifique DoggyBags. Après plus de huit ans de conception, Mutafukaz est présenté pour la première fois en juin 2017 au Festival international du film d’animation d’Annecy, puis à L’Étrange Festival. Après plusieurs mois de suspense, le film sort enfin en salles en mai dernier. Il est temps de déguster le film en DVD et Blu-Ray. Guillaume Renard revient sur sa première expérience de metteur en scène sur Mutafukaz, partagée avec son homologue Nishimi Shôjirô.
Après une sortie décalée et un passage à L’Étrange Festival, Les Funérailles des Roses de Matsumoto Toshio, l’un des films-phares de la Nouvelle Vague japonaise, sort en salles ce 20 février en copie neuve, grâce à Carlotta : une plongée enjouée et expérimentale dans la vie de jeunes Tokyoïtes travestis.