Après dix ans d’absence sur nos écrans, Tran Anh Hung, le réalisateur franco-vietnamien de L’odeur de la papaye verte et d’ A la verticale de l’été, revient avec La Ballade de l’impossible, adaptation d’un roman de Murakami Haruki, auteur japonais encore peu connu en France mais jouissant d’une grande renommée en Extrême-Orient. Ce récit se présente comme une méditation sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Ombre et lumière, mort et sexualité, perversion et innocence : le film comme le livre sont riches de miroitements troubles. Or, aux entrelacs narratifs du roman, construit sur les jeux de la mémoire, Tran Anh Hung a substitué une structure linéaire, limpide, tout en affichant sa fidélité à l’esprit de l’œuvre d’origine. Mais pour quel résultat ? Par Antoine Benderitter.
Avec Les Nuits rouges du bourreau de jade, les deux scénaristes français exilés à Hong Kong prouvent qu’ils savent filmer en dressant un portrait sensuel et trouble de leur ville fétiche. Le résultat manque sans doute un peu d’âme et de spontanéité, mais le coup d’essai n’est pas sans charme. Un petit film qui en annonce, on prend le pari là-dessus, des grands très bientôt ! Par Victor Lopez.
Depuis sa critique acerbe du dernier Tsui Hark, Olivier Smach reçoit régulièrement chez lui des souches d’anthrax envoyées par des gardiens du temple prêts au sacrifice pour préserver l’honneur du barbichu. Le poids qui pesait sur mes épaules était donc énorme : “et s’il m’arrivait de ne pas aimer le film ?” me disais-je. L’heure de la critique est arrivée et sans langue de bois !
Quelques mois à peine après le réjouissant Les femmes de mes amis, Hong Sangsoo revient avec Ha Ha Ha, son nouveau conte de cinéma, d’une drôlerie et d’une maturité remarquable. Fascinant jeux de miroirs sur les apparences, le film interroge, avec bonheur et grâce, les rapports humains et touche par son ampleur, sa justesse et sa complexité… par Victor Lopez.
En une poignée de films entre fiction et documentaire, Jia Zhangke s’est imposé comme le cinéaste majeur de la sixième génération de cinéaste chinois. 24 City avait marqué en 2009 une forme d’aboutissement formel et émotionnel de son cinéma. I wish I knew, histoires de Shanghai complète le geste sur un mode peut être plus mineur, mais n’en reste pas moins un jalon d’un cinéma essentiel. Par Victor Lopez.
Le Frelon Vert version 2011 sort dans nos salle le 12 janvier ! Que vaut cette relecture du Green Hornet par Michel Gondry et surtout, questions eastasienne par excellence : assistons nous au retour du dragon Kato ? Réponse ici ! Par Anel Dragic.