Dire que The Murderer, le nouveau film de Na Hong-jin était attendu est un doux euphémisme. Depuis sa sortie en 2008 (puis en 2009 chez nous), The Chaser a fait couler de l'encre et posé le metteur en scène comme l'un des plus prometteurs de sa génération. Na Hong-jin confirme-t-il son talent avec ce deuxième essai ? Vérification. Par Anel Dragic.
Le cinéma coréen, qu'on se le dise, à un principal défaut : il manque cruellement d'originalité et d'innovation. Cependant, cette tare cache une qualité : chaque film sortant du lot en se montrant inventif, bien réalisé et bon, est une claque. C'est ainsi que l'on voit de temps à autre des perles absolues émerger de Corée là où peu de monde les attendent. Ce fut le cas de The Chaser, en 2008, qui fut une claque de mise en scène et la révélation d'un réalisateur. Et c'est aujourd'hui le cas de I Saw the Devil, sixième film de Kim Jee-Woon, qui explore cette fois ci le thriller à base de vengeance, de violence, et de sadisme. Par Tony F.
Il y a des mechas, c’est pour East Asia ! Et si les puristes vont hurler en affirmant qu’il ne s’agit pas vraiment de mechas et que franchement, Hasbro n’est pas Bandaï, on leur rétorquera que si l’on a subit la projection de presse du matin de Transformers 3, (donc prendre 2h40 de Michael Bay en guise de petit déjeuner), c’est quand même pour vous dire ce qu’on en pense ! Critique à chaud Par Victor Lopez.
Après dix ans d’absence sur nos écrans, Tran Anh Hung, le réalisateur franco-vietnamien de L’odeur de la papaye verte et d’ A la verticale de l’été, revient avec La Ballade de l’impossible, adaptation d’un roman de Murakami Haruki, auteur japonais encore peu connu en France mais jouissant d’une grande renommée en Extrême-Orient. Ce récit se présente comme une méditation sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Ombre et lumière, mort et sexualité, perversion et innocence : le film comme le livre sont riches de miroitements troubles. Or, aux entrelacs narratifs du roman, construit sur les jeux de la mémoire, Tran Anh Hung a substitué une structure linéaire, limpide, tout en affichant sa fidélité à l’esprit de l’œuvre d’origine. Mais pour quel résultat ? Par Antoine Benderitter.
Avec Les Nuits rouges du bourreau de jade, les deux scénaristes français exilés à Hong Kong prouvent qu’ils savent filmer en dressant un portrait sensuel et trouble de leur ville fétiche. Le résultat manque sans doute un peu d’âme et de spontanéité, mais le coup d’essai n’est pas sans charme. Un petit film qui en annonce, on prend le pari là-dessus, des grands très bientôt ! Par Victor Lopez.
Depuis sa critique acerbe du dernier Tsui Hark, Olivier Smach reçoit régulièrement chez lui des souches d’anthrax envoyées par des gardiens du temple prêts au sacrifice pour préserver l’honneur du barbichu. Le poids qui pesait sur mes épaules était donc énorme : “et s’il m’arrivait de ne pas aimer le film ?” me disais-je. L’heure de la critique est arrivée et sans langue de bois !